Paul Bocuse perd sa 3e étoile ! Consternation dans le landerneau gastronomique…
Communiqué de GL Events organisateur du Bocuse d’Or:
GL events, société organisatrice du Bocuse d’Or, tient à apporter son soutien indéfectible à la Maison Bocuse qui vient de se voir retirer, après 55 ans, sa troisième étoile au guide Michelin.
« C’est toute la famille Bocuse d’Or qui exprime sa tristesse et son respect renouvelé pour l’oeuvre de Monsieur Paul », a réagi Olivier Ginon, Président du groupe GL events qui organise le Bocuse d’Or. « L’apport de Paul Bocuse à la cuisine mondiale, son empreinte culturelle et patrimoniale, la permanence de son héritage culinaire à travers la Maison de Collonges-au-Mont d’or, vont cependant bien au-delà. Bocuse st une histoire passionnelle avec la France, une histoire éternelle », conclut Olivier Ginon.
Le Bocuse d’Or, considéré comme le plus grand concours international de cuisine à travers le monde a été créé en 1987 par Paul Bocuse. Il récompense tous les deux ans le meilleur cuisinier au monde à l’occasion de la grande finale qui a lieu lors du SIRHA à Lyon
#JESUISBOCUSE
Lyon, le 17 janvier 2020
Nous avons appris hier soir que le restaurant gastronomique de Paul Bocuse – L’AUBERGE DU PONT DE COLLONGES (Rhône) – n’apparaitra plus dans le prochain guide Michelin (parution le 27 janvier 2020) qu’avec 2 étoiles seulement.
Exit sa 3e étoile donc que Paul Bocuse – décédé le 20 janvier 2018 – avait depuis 55 ans, étant ainsi le plus ancien restaurant triplement étoilé.
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On se doute que dans le landerneau gastronomique la consternation est totale et ce n’est pas Marc Veyrat à qui la même mésaventure est arrivée l’année dernière qui le contredira.
Pour ce dernier les inspecteurs manquent d’épaisseur et d’en prendre pour preuve qu’ils ont confondu chez lui du Reblochon avec du Cheddar !
A ce propos, et après ses vitupérations, Marc Veyrat vient d’annoncer qu’il dépose plainte sous huit jours pour entamer le réél procès avec le Guide Rouge.
Et pour le chef de la Maison des Bois (Manigot) les seuls étoiles qui comptent sont celles qui brillent dans les yeux de ses convives !
Au delà de cette explosion c’est tout le système des guides et de leurs infernales pressions qui est remis en cause. On ne compte plus désormais ceux qui ne veulent plus y apparaitre et qui rendent leurs étoiles ou même ceux qui l’ont payé de leur vie…
Quoi qu’il en soit le restaurant de Paul Bocuse demeure pour la plus grande majorité un panthéon de la gastronomie mondiale, quand bien même d’autres chefs émergent avec une nouvelle façon de voir la cuisine.
Alors soyez rassurés, le restaurant de feu Paul Bocuse ne va pas se dégonfler et va renaitre de ses cendres avec toutes ses équipes, dont plusieurs Meilleurs Ouvriers de France. Equipes dont le professionnalisme n’a rien à voir avec celui d’un fabricant de pneus…
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Une fois encore merci Monsieur Paul de tout ce que vous avez fait dans le monde entier pour la gastronomie, donc pour la cuisine, sans compter le fait que vous avez fait briller les étoiles de la France sur notre planète !
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Michel Godet
Christian Perrin
Épicurien devant l’éternel, amateur d’art et de cochon.
Une fois n’est pas coutume, le guide « suprême » a dérapé, un comble pour un fabricant de pneus !
Mais cette fois la sortie de route est sévère.
L’erreur de conduite devrait lui coûter cher, car ternir ainsi l’image de Paul Bocuse, de tout ce qu’il a contribué à faire pour la cuisine française
et sa reconnaissance dans le monde entier est plus qu’un simple dérapage.
Rouge de honte devrait il être, rouge du sang de ses victimes expiatoires sacrifiées au gré des humeurs vagabondes de ses inspecteurs « gadget »,
sensés contribuer à la bonne marche de notre paysage gastronomique et non à son délitement systématique.
Exit le grand guide rouge, reste un « petit livre rouge » de triste mémoire, dont certains préceptes n’ont rien à envier au comportement erratique de ces « petits » critiques.
A ce propos, messieurs les censeurs, rappelons encore une fois la phrase de Philippe Néricault : « la critique est aisée mais l’art est difficile ».
Je salue donc encore ici l’artiste que fut et restera pour toujours Monsieur Paul, et à sa santé je déclame : nunc est « bibendum » (maintenant, il est temps de boire) !
De Michel Lapierre
Il ne peut pas la perdre elle est gravée dans le marbre de l’éternité, et cela me rappelle une phrase de Louis de Funès: »j’ai toujours entendu des petits enfants dire « quand je serai grand je veux être pompier, ou policier ou médecin, jamais je n’ai entendu dire « je veux être critique », critique, ce n’est pas un métier! »
Frédéric Allard
Pâtissier Chocolatier Traiteur à Tassin (69)
Est ce justifié?
Il ne faut pas qu’ils oublient qu’ils ont aussi besoin de grandes maisons pour vendre leur guide et réciproquement , est il encore d’actualité, n’est ce pas un moyen de vendre plus de guide,
je pense que la maison restera toujours avec cette même politique , Mr PAUL a su la transmettre aux personnes qui l’entouraient , partager, générosité, un savoir faire français qui fait encore le tour du monde.
facile la critique mais l’ART est difficile.
en fait peut être que la nouvelle couleur des murs n’a pas plu à Monsieur …
Alain Monard Ancien rédacteur en chef
La perte de sa troisième étoile, décernée il y a 55 ans et conservée depuis, par le restaurant de Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d’Or, est symptomatique de la décadence dans laquelle est plongé notre malheureux pays depuis que les crétins qu’on a fabriqués il y a 30 ou 40 ans ont pris le pouvoir au sein des entreprises. Il se passe au Guide Michelin la même chose qu’il se passe dans la presse, à la radio et à la télé : une épidémie de jeunisme, mortelle pour notre civilisation.
Du passé faisons table rase, c’est le nouveau crédo de ces générations. Tout ce qui existait avant eux, “quand ils n’étaient pas nés“ comme ils disent, est forcément inutile, sans intérêt et ringard. Il faut à tout prix détruire, “déconstruire“ le monde ancien, pour le remplacer par un monde meilleur, le leur évidemment. Ce sont les dignes héritiers des contestataires de Mai 68, on les a formatés comme ça.
Et comme les cons ça ose tout, cette bande de nains n’hésite pas à s’attaquer à des géants comme Monsieur Paul, tout juste deux ans après sa mort, et à la maison qu’il avait fondée. Ce sont les mêmes qui, il y a un an, avaient déjà retiré sa troisième étoile à Marc Veyrat, en confondant au passage une émulsion au Reblochon et au Beaufort avec du cheddar… Les civilisations ne meurent pas, elles se suicident.
Les mêmes qui parlent “d’armes lourdes“ en désignant une kalashnikov, qui est un simple fusil d’assaut. Des crétins, des êtres ignares, incultes, qui ne connaissent pas leur sujet, mais sont tout-puissants quand ils sont inspecteurs au Michelin ou quand ils causent dans le poste. Ils feraient mieux d’aller au MacDo bouffer des nuggets et de regarder leurs films idiots plutôt que vouloir se mêler de ce qu’ils ne comprennent pas, comme la gastronomie et les armes de guerre.
Comme j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois Monsieur Paul, quand j’étais Rédacteur-en-Chef à Lyon, j’imagine sans peine les sarcasmes que lui auraient inspirés la décision du Guide rouge. « J’aime le beurre, la crème, le vin, et pas les petits pois coupés en quatre » avait-il coutume de dire, et c’est vrai que ce genre de réflexions doit énerver profondément les crétins politiquement corrects.
A sa fille Françoise et à celui qui a épousé sa petite-fille, Vincent Le Roux, qui dirigent ensemble l’institution, je présente respectueusement le témoignage de mon soutien et mes voeux de pleine réussite pour perpétuer encore longtemps la tradition familiale, n’en déplaise aux imbéciles.