Chaque fête a ses spécialités : la bûche de Noël ou encore les œufs de Pâques. En France et en Europe occidentale, cette tradition est récente : elle apparaît à la fin du Moyen Âge. Il ne s’agit pas, comme on pourrait le croire, d’une antique coutume païenne…

Dans l’hexagone, ce sont les cloches qui apportent les œufs de Pâques. Autrefois, on n’avait pas de montres : les cloches des églises permettaient de connaître l’heure. Or, elles cessaient de sonner le vendredi Saint, jour de la crucifixion de Jésus et se remettaient à sonner le dimanche, jour de la résurrection. On racontait alors que les cloches partaient pour Rome… et revenaient le dimanche avec des œufs de Pâques.

Dans les pays germaniques, c’est le lièvre qui apporte les œufs de Pâques.

En ce qui concerne le Carême n’oublions pas que l’Église catholique appelle simplement Carême la période de préparation à la fête de Pâques qui est, dans le calendrier chrétien, la plus grande fête de l’année : elle commémore et célèbre la résurrection du Christ. Les catholiques comptent un peu différemment des orthodoxes les quarante jours, du mercredi des Cendres au samedi saint inclus.

Quoiqu’il en soit, Lyon-Saveurs vous souhaite d’excellentes fêtes pascales, sans doute en famille, par exemple avec une Volaille de Bresse AOC ou encore un navarin printanier et sans doute également avec des cloches et de la friture en chocolat ,  dont vous aurez fait l’acquisition chez un artisan pâtissier-chocolatier et non pas …. Mais c’est votre choix.

Que dure les produits de qualité et les artisans qui les mettent en valeur au quotidien.

Bonnes Fêtes et rendez-vous lundi de Pâques.

Réalisée par le chocolatier Bernachon, une poule en chocolat couve sur des copeaux en chocolat façon Gâteau Le Président. (© Photo d'archive, Michel Godet)

Bernachon, l’Artisan Chocolatier de renom !


Frédéric Allard, Arts & Créations

L’origine de Pâque ou des Pâques

Le jour de Pâques a été fixé en 325 lors du concile de Nicée (maintenant İznik, en Turquie). Le jour de Pâques a lieu le premier dimanche après la pleine lune suivant le 21 mars.

Pourquoi la pleine lune ?

Ce sont les juifs qui fixe à l’origine la Pâque au 15 du mois de nissan. En effet, le mois commençant le jour de la nouvelle lune, le 15 du mois correspondait alors à la pleine lune.

Pourquoi le 21 mars ?

En fait l’équinoxe de printemps était fixé, à l’origine, dans le calendrier julien (établi sous Jules César), le 25 mars (le jour du solstice d’hiver a alors lieu le 25 décembre qui deviendra Noël). Mais à l’époque du concile de Nicée, en 325, on observe que l’équinoxe tombe le 21 mars. La différence de 4 jours s’expliquant par l’erreur du calendrier julien qui sera corrigée avec l’adoption du calendrier grégorien (l’équinoxe tombe en effet à la fin du Moyen Âge le 11 mars). En réalité, le jour de l’équinoxe varie et peut avoir aussi lieu un 20 mars ou un 22 mars.

En 2010, l’équinoxe de printemps a lieu le 20 mars et le premier jour de la pleine lune, le 30 mars.

Les chrétiens célèbrent à Pâques, la mort et la résurrection de Jésus. Cela s’est passé autour de l’an 30. A cette époque, nombreux étaient les juifs qui allaient célébrer Pâques en pèlerinage à Jérusalem. Ils sacrifiaient l’agneau au temple puis le mangeaient en famille. Jésus fait, lui aussi, ce pèlerinage. Il semble avoir été accueilli en triomphe à Jérusalem. Cependant, son état d’esprit critique envers la religion établie lui attire les foudres du clergé. Il est alors jugé par un tribunal et condamné à être livré aux Romains… pour s’en débarrasser. A cette époque, le gouverneur romain s’appelait Ponce Pilate, homme qui avait la réputation de ne pas être un tendre. Il a fait crucifier Jésus, pour répondre aux souhaits de l’opinion publique, qui rangant volontiers du côté de la tradition.

Les rédacteurs des Évangiles ont toujours été influencés par l’Ancien Testament. A la Pâque juive s’est substituée la célébration de la Cène, le dernier repas que Jésus partage avec ses disciples, la veille de son arrestation. C’est devenu le principal rite chrétien.

Pendant le repas, il prit du pain, et après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit, le leur donna et dit: « prenez, ceci est mon corps ». Puis il prit une coupe, et après avoir rendu grâce, il la leur donna et ils en burent tous. Et il leur a dit: « ceci est mon sang, le sang de l’alliance… » (Marc XIV, 22)

Cette cène est avant tout une allégorie. L’influence du rite juif est manifeste. Le pain et le vin étaient associés à Pâque avant la naissance de Jésus. A la coupe d’Élie s’est substituée la coupe de Jésus devenu l’Agnus Dei qui prend la place de l’agneau pascal offert en sacrifice. Et l’Ascencsion’ de Jésus ne peut que rappeler celle d’Élie…

Aujourd’hui, la mort de Jésus est célébrée le vendredi saint. Et Jésus est ressuscité le troisième jour, c’est à dire le dimanche de Pâques (dans l’Antiquité le premier jour compte pour un jour ! le lundi de Pâques est férié en France mais n’a aucune signification religieuse : simplement pour se reposer !)

Quand Jésus est-il mort ? les Évangiles se contredisent. Il n’est pas exclu que Jésus ait été crucifié quelques jours après la Pâque juive et non le jour même (comme l’atteste les trois premiers évangiles) ou la veille (comme le prétend le quatrième évangile).

Non seulement chaque évangile présente une version différente des faits, mais encore certains passages ont été ajoutés par la suite: les derniers versets de l’évangile de Marc n’existent pas dans les premiers manuscrits et le dernier chapitre de l’évangile de Jean provient d’un autre auteur…

Cependant, la vérité historique importe peu. Le Nouveau Testament donne à la Pâque juive un nouveau sens. La lecture littérale de la Bible permet de croire que la résurrection est l’annonce d’une vie après la mort. La croix devient alors le signe du passage de la vie de servitude à une terre promise… au ciel.

Mais il existe une autre lecture de la Bible. Il ne s’agit pas de prendre la résurrection de Jésus au sens propre mais au sens figuré, non au sens littéral mais au sens spirituel. Ce n’est pas le corps mais l’esprit de Jésus qui est vivant. Eternellement. La croix est le symbole de la résurrection: l’avènement d’une vie où règne l’esprit de fraternité. C’est le triomphe de l’amour sur l’égoïsme. C’est l’espérance d’une vie spirituelle. Ici et maintenant. Et cela dépend avant tout de notre volonté !