Sur les pentes de la Croix-Rousse, la rue Royale fait partie de l’histoire lyonnaise. En effet, la Mère Brazier (3 étoiles), aujourd’hui aux mains du talentueux Mathieu Viannay (MOF-2 étoiles), en a fait les beaux jours. Et puis l’Ourson qui Boit ou encore dans un autres style, la Gargotte, en sont quelques-uns des actuels fleurons gourmands.
Alors, lorsque l’on apprend qu’une nouvelle table se créée, on espère. A juste titre du reste pour le Carré Royal depuis l’automne dernier.
Parisienne d’origine norvégienne, Dorothée Aschehoug rencontre Albéric Colas à l’Institut Paul Bocuse. Le diplôme en poche et la vie feront le reste avec des passages dans de très belles maisons gourmandes, chacun de leur côté, avant de fixer leur dévolu sur la rue Royale pour s’installer enfin.
Avant de passer, lui au piano, elle en salle, ils ont mis la main à la pâte pour donner une nouvelle vie à l’ancien Entre-Deux et s’approprier leur lieu, sous l’œil attentif de Jean-Louis Colas !
Le lieu est voûté, clair, agréable et rehaussé par des touches colorées et isolantes. Et puis, à n’en pas douter ces deux salles attenantes ne manqueront pas de se personnaliser au fil du temps, histoire que Dorothée et Albéric impriment leur marque.
La cuisine ?
Elle se définit avec des mots simples, que l’on trouve hélas de moins en moins. Produits frais, locavores si possible, saisonnalité et surtout «faite maison pour de vrai, par un vrai cuisinier, pas un réchauffeur !» Il ne manque plus à présent que le titre de Maître Restaurateur. A bon entendeur…
A midi, la simplicité est de mise avec une formule groupée et rapide livrée (hélas…) sur une ardoise et non pas sur une assiette. Cela n’obérant nullement la qualité des mets, dont cuisson, goût, tendreté, assaisonnements justes et saveurs sont les maîtres mots.
Ainsi cette crème de haricots lingots, cette terrine de campagne au canard et trompettes de la mort, ce paleron de bœuf braisé longuement et livré avec une crémeuse polenta au parmesan.
Pour la formule du midi, à l’instar des prix (16€ avec le café gourmand), les quantités sont raisonnables, agrémentée par une jolie carte des vins, elle aussi à prix doux.
A côté de cette formule, il y a également des menus : entrée, plat ou plat et dessert à 22 euros et un menu trois plats à 25 euros, avec paraît-il un excellent risotto vénéré aux fruits de mer (calamar, gambas et moules), crème safranée ou encore un filet de veau rôti, croustillant de jarret à l’oignon confit, petits légumes glacés et émulsion à la citronnelle.
Nous décernons donc un Carré d’as donc à Dorothée et Albéric pour leur jeune restaurant, comme pour leur esprit d’entreprise. deux jeunes pousses prometteuses et surtout les attendons très prochainement pour un BiB gourmand !
Il est vrai que trois années à l’Institut Paul Bocuse, ça forme de véritables professionnels amoureux de la cuisine et du travail bien fait.
Un petit coup de chapeau également à leur parrain, le chef MOF Eric Pansu, l’un des piliers de la grande maison Bocuse.
Michel Godet
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Ci-dessus: Dorothée Aschehoug
Ci-dessous: leur « parrain » le chef Eric Pansu (MOF) (Groupe Paul Bocuse)
Carré Royal
12h-14h et 19h-22h
Ouvert du mercredi au dimanche
Fermé les lundis et mardis
16 rue Royale Lyon 1
Téléphone: 04 78 28 33 98
- Une carte qui change chaque semaine pour satisfaire nos clients fidèles
- Accès handicapés
- Un sac vous sera offert pour emporter votre bouteille entammée
- Ouvert le dimanche
- Repas de groupes
Merci pour cet article bien mérité !
Ces jeunes sont extra et je suis très fier de pouvoir les servir en fromages !!!
Encore bravo