Communiqué officiel du gouvernement

Paris, le 10 novembre 2021

Dans le cadre de la surveillance sanitaire régulière des élevages, un cas de brucellose bovine
vient d’être confirmé le 9 novembre sur une exploitation laitière de Haute Savoie.

Cette maladie, dont la France est officiellement indemne depuis 2005, avait déjà fait l’objet
d’une résurgence en 2012 à partir d’un foyer d’infection persistant dans les populations de
bouquetins du massif du Bargy. La surveillance de la brucellose était depuis cette époque
fortement renforcée sur les troupeaux laitiers de la zone, ce qui a permis la détection précoce
de ce nouveau cas.
 L’infection peut se transmettre à l’Homme, suite à la consommation de produits laitiers frais
au lait cru provenant d’animaux infectés par la bactérie ou après contact direct avec des
animaux atteints de brucellose. Les fromages affinés de plus de 60 jours ou consommés après
cuisson ne présentent pas de risque pour les consommateurs.
Des mesures de précaution ont donc été prises immédiatement, dès les premières analyses
suspectes le 20 octobre dernier. En particulier, le lait du troupeau a été depuis cette date
exclusivement destiné à la fabrication de produits pasteurisés, dénués de tout risque de
transmission de la maladie.
La brucellose peut se manifester par des symptômes variés et peu spécifiques : une fièvre
supérieure à 38°C, des douleurs articulaires et musculaires, fatigue, sensation de malaise,
maux de tête…

Ces symptômes peuvent s’observer dans un délai de 1 semaine à 1 mois  suivant la contamination, et peuvent être parfois très discrets. Il existe une forme chronique  qui peut apparaître plusieurs semaines à plusieurs mois après l’infection qui se manifeste par des douleurs très invalidantes localisées aux articulations ou à certains organes.

Les personnes qui auraient consommé ces fromages sans les cuire ou les fondre et qui cette consommation.
La brucellose en élevage de bovins est une maladie à éradication obligatoire. Conformément
au règlement UE 689/2020 et à l’arrêté ministériel du 22 avril 2008, l’ensemble des bovins du
cheptel contaminé devra être abattu.

Des enquêtes épidémiologiques sont en cours pour comprendre l’origine de la contamination
de ce cheptel. Les travaux sur la contamination par la faune sauvage sont en cours. Des
actions seront conduites à très court terme pour renforcer la stratégie de surveillance et de
lutte mise en place depuis 2012, en vue de rechercher l’éradication de cette maladie au sein
de la faune sauvage, dans un objectif de préservation de la santé humaine et animale.
L’État sera présent aux côtés des éleveurs, leurs pertes seront compensées dans le respect
des réglementations européenne et nationale.