Il s’agirait de l’une des plus faibles productions depuis 30 ans.
Toutes les catégories de vins seraient touchées par cette baisse, et plus particulièrement les vins pour eaux-de-vie (-20 % sur un an) et les autres vins (- 21 %).
La baisse sur un an de la production estimée est principalement la conséquence du gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire) et de la sécheresse en zone méditerranéenne. Des dégâts liés à la grêle en Charente, Bourgogne-Beaujolais et Languedoc-Roussillon ont amoindri aussi le potentiel de
production. Des dégâts de mildiou ont accentué, dans certaines régions, la baisse de la production (Val de Loire et Champagne).
Dans de nombreux vignobles, en raison de la succession d’accidents climatiques, la baisse de la production s’accompagne d’une grande hétérogénéité de celle-ci selon les parcelles ou les cépages.
Après un début d’été pluvieux dans la plupart des régions, à l’exception du pourtour méditerranéen , le reste de l’été a connu un temps très sec et une canicule début septembre qui ont bloqué la maturation des raisins. Les précipitations à partir de mi-septembre ont été bénéfiques aux vignobles dont les vendanges n’avaient pas débuté, en gommant le stress hydrique et en permettant la poursuite de la
véraison.
Le Botrytis, un temps menaçant lors des premières vendanges dans les vignobles des régions de l’Ouest, n’a pas progressé par la suite.
Les dernières vendanges se sont déroulées dans des conditions climatiques favorables permettant de préserver l’état sanitaire et d’atteindre une maturité complète des raisins. Elles ont été en général plus tardives que celles de l’année précédente, du fait d’un
retard initial de la végétation pris en début d’été.
La conjonction de précipitations arrivées à un moment opportun du développement des raisins, après une sécheresse estivale importante, ainsi que la possibilité de réaliser des vendanges tardives, conduisent à revoir la production à la hausse depuis la dernière
estimation.
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Les vignobles suivis en conjoncture viticole sont les suivants (entre parenthèse, les 37 départements suivis pour représenter ces vignobles) :
-Alsace : Bas-Rhin (67), Haut-Rhin (68)
-Bordelais : Gironde (33)
-Bourgogne-Beaujolais : Côte d’Or (21), Rhône (69), Saône-et-Loire (71), Yonne (89)
-Champagne : Aisne (02), Aube (10), Marne (51)
-Charentes : Charente (16), Charente-Maritime (17)
-Corse : Haute-Corse (2B)
-Jura (39)
-Languedoc-Roussillon : Aude (11), Gard (30), Hérault (34), Pyrénées-Orientales (66)
–Savoie (73)
-Sud-Est : Ardèche (07), Bouches-du-Rhône (13), Drôme (26), Var (83), Vaucluse (84)
-Sud-Ouest : Dordogne (24), Haute-Garonne (31), Gers(32), Landes (40), Lot (46), Lot-et-Garonne (47), Tarn (81), Tarn-et-Garonne(82)
-Val de Loire : Cher (18), Indre-et-Loire (37), Loir-et-Cher (41), Loire-Atlantique (44), Maine-et-Loire (49).
La production de l’ensemble de ces départements représentait 98,3 % de la production nationale de 2015