« Ne jamais être en retard d’un rêve ! » – Chaque année à pareille époque, l’Institut Paul Bocuse célèbre ses diplômés. Ils étaient 129 cette année pour cette dix neuvième édition, provenant de 20 pays différents à monter sur le podium afin de  recevoir l’aboutissement de leurs études, mais aussi leur sésame pour une vie professionnelle,à n’en pas douter, aussi riche d’expériences multiples, que prometteuse.

Cette cérémonie, qui s’est déroulée le 27 octobre dernier dans l’auditorium Maurice Ravel de la Part Dieu (Lyon), était placée sous la présidence d’honneur de Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation.

Le parrain étant quant à lui le célèbre chef des Prés d’Eugénie (Eugénie-les-Bains), Michel Guérard, l’un des plus anciens chefs trois étoiles de France. Bien entendu, Paul Bocuse, le pape de Collonges-au-Mont-d’Or était de la fête aux côtés de Gérard Pélisson, président de l’Institut Paul Bocuse et co-fondateur  avec Paul Dubrule du groupe Accor.

Placée sous le signe du rêve, cette soirée était orchestrée de main de maître par le directeur de l’Institut, Hervé Fleury, mettant en scène au travers de différents tableaux de nombreux étudiants qui, pour certains, pourraient également faire du théâtre, tant leur prestation était de qualité.

A propos de rêve, Michel Guérard a même proposé que soit créé un secrétariat d’état aux rêves, dépendant du ministère de la santé, tant ceux-ci sont salvateurs et nécessaires à l’homme … Et puis, pour un cuisinier rêver d’étoiles n’est-il pas déjà un rêve  en soi ?

Moralité, « il ne faut jamais être en retad d’un rêve ! » et « une vie sans rêve, c’est l’hiver en plein cœur de l’été ! » a insisté le chef landais triplement étoilé.

Le ministre Lefebvre quant à lui ne s’est pas placé dans ses propos sous le signe du rêve, mais sur celui de la dure réalité. En effet, le matin même son escorte motocycliste avait arrêté les auteurs d’une attaque à main armée entre Vesoul (70) et Lyon. Tout en comprenant l’émoi du ministre, d’aucun ont pensé que cela ne relevait pas du rêve dans une telle soirée et l’ont même fait remarquer à haute voix. Mais la vie est ainsi faite que, parfois, la réalité dépasse les rêves.

Majors de promotion en tête, chacun des 119 récipiendaires est venu sur le devant de la scène pour recevoir son diplôme de l’Institut, ainsi qu’un livre de Michel Guérard, sur la cuisine … minceur !

Bon appétit et belle carrière, en France et dans le monde à vous les étudiants de tous les pays. Votre savoir sera le meilleur ambassadeur de la capitale mondiale de la gastronomie Lyon, de sa cuisine lyonnaise et de son savoir vivre et recevoir.

Michel Godet

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