Nouvel épisode de la guerre des bouchons, authentiques, lyonnais ou véritables !  !

Dans le même esprit que celui institué il y a quelques années par des restaurateurs de la rue Mercière sur l’origine de la salade lyonnaise, Clochemerle revient une nouvelle fois avec les bouchons.

Pas ceux de Fourvière, mais ceux où l’on se refait la sous-ventrière dès potron-minet avec force lyonnaiseries militantes, tout en se rinçant le corgnolon avec du beaujolais.

L'éditeur Alain Vollerin et Arlette Hugon (Chez Hugon)

Tout cela pour dire que deux structures se font face, celle créée en 1997 par le chroniqueur Pierre Grison et le restaurateur Loulou Chabanel sous l’égide de Raymond Barre et de la ville de Lyon et celle créée en 2012 par Christophe Marguin, actuel président des Toques Blanches lyonnaises sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon.

La première désormais entre les mains d’Arlette Hugon et de son fils Eric s’intitule les Authentiques bouchons lyonnais, la seconde les Bouchons de Lyon, valorisée par l’Office de tourisme de Lyon.

Alors quid de la vérité ? Faut-il appartenir à l’une ou à l’autre, avoir une nappe à carreaux, payer une cotisation pour être labellisé, pouvoir mâchonner au petit matin sans réserver, avoir deux, trois ou quatre plats lyonnais à la carte, avoir un tablier labellisé ou tout simplement se faire « engueuler à la lyonnaise » par le patron ou la patronne ?

Christophe Mounier et sa sœur Chrystelle (Chez Mounier), récemment labellisés Bistrot Beaujolais...

En ce qui nous concerne, peu importe. Ce qui compte à n’en pas douter c’est une ambiance conviviale, des produits de qualité, des lyonnaiseries et surtout une atmosphère. « Chez nous ce n’est pas un restaurant, mais un bouchon » a coutume de clamer Christiane Mounier (Chez Mounier).

D’aucun se trompe de combat. Le vrai étant celui qui interdirait aux « marchands du temple » d’utiliser le mot bouchon sur leur devanture pour faire du marketing touristique et tromper l’étranger, sans avoir un soupçon d’esprit bouchon. Entendez celui qui n’est pas de Lyon.

Mais est-il encore temps de remédier à cet état de fait ?

C’est sans doute pour cela que le directeur des éditions des Arts, Alain Vollerin, vient de commettre un nouveau guide intitulé « Guide officiels des bouchons lyonnais non labellisés ».  Véritable « vibrion cholérique » cet éditeur n’est jamais le dernier pour jeter de l’huile sur le feu et faire du buzz.

Dont acte… En ce qui nous concerne, nous allons de ce pas voir ce qu’il en est de la troisième association, celle des « Véritables bouchons de Lyon » et se « faire » un tablier de sapeur…, mais sans reproches !

Michel Godet

Tablier de sapeur (Chez Mounier) avec tout ce qui va bien avec !