Le restaurant d’application «Les Saveurs de Jehanne» du lycée des métiers Jehanne de France (Lyon-Vaise) vous propose quelques belles gourmandises de saison pour ce mois de novembre 2012.
N’allez pas dans ce type de restaurant pour les prix uniquement. Allez-y surtout et avant tout pour encourager les futurs chefs et serveurs, ceux qui apprennent sous la férule de professionnels la cuisine et le service de demain, sans pour autant mettre de côté les classiques et autres règles de tradition française.
A ce propos, une fois de plus pensons terroir, produits frais et aussi locavores.
Nous adorons les haricots verts… mais pas spécialement ceux que l’on trouve au cœur de l’hiver et qui arrivent d’Afrique par avion.
Nous aimons le pain frais… mais pas celui sous forme de pâton précuit et surgelé que le « restaurateur » met au four dès l’arrivée de ses clients.
Nous pouvons comprendre qu’il puisse y avoir dans certaines cantines bon marché des plats ou produits surgelés, des plats tout prêts à réchauffer, du sous vide, mais ce que nous n’admettons pas, c’est de ne pas le savoir….
A ce propos, pour postuler au titre de Cité mondiale de la gastronomie, ne faudrait-il pas à notre avis déjà se pencher sur ces préoccupations fondamentales, dans une cité qui se veut de plus demeurer la Capitale mondiale de la gastronomie ?
N’est-il pas facile de mettre sur une carte « Pain surgelé cuit minute », cuisine d’envoi …. j’oubliais, ce n’est sans doute pas très vendeur !
Notons aussi que quelques députés, sans doute courageux, ont proposé cette semaine de déposer les mots restaurant et restaurateur. Ne pourraient en jouir que de véritables professionnels qui respectent les règles de base et surtout une « vérité vraie », sur la provenance, comme sur l’état.
A ce propos, messieurs les parlementaires, il existe déjà le titre officiel de « Maître restaurateur » décerné par les préfectures, qui impose à minima (80%) une cuisine maison.
Nous sommes sur la bonne route, celle d’une prise de conscience pas encore collective certes, mais qui devrait faire la part belle au développement durable (le véritable, pas celui des politiques qui s’en servent pour obtenir des voix aux élections), à un approvisionnement locavore, ainsi qu’à des produits du terroir frais et saisonnier.
La grande distribution et les grands groupes agro-alimentaires n’ont pas fait que du bien durant ces quarante dernières années….
michel Godet
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