Il faudra bien plus d’une seule pelle pour transformer du 17 au 19 juin prochains la place Bellecour en une vaste mosaïque végétale de 3 hectares de nature. Dans le cadre du projet Lyon Nature Capitale, la place Bellecour deviendra pour la circonstance le centre de la nature en milieu urbain, après Paris en 2010 (un million de visiteurs chaque jour sur les Champs Elysées). Agriculteurs, horticulteurs et arboriculteurs locaux investiront ainsi cet immense espace urbain  le temps d’un week-end et en seront la caution « Nature Capitale ».

L’enjeu  pour cette année internationale de la forêt ?

Permettre à un million de visiteurs attendus de découvrir pour beaucoup ou redécouvrir pour d’autres la richesse de la biodiversité. Quatre  agriculteurs vont se mobiliser, avec des horticulteurs et arboriculteurs locaux afin de cultiver les 5 500 parcelles composant le décor végétal de Nature Capitale Lyon. Quelques 3 hectares de nature vont être assemblés à l’image d’un patchwork de cultures agricoles, sylvicoles et horticoles. Les metteurs en scène et scénographes en étant Gad Weil et Laurence Medioni.

(Des milliers d’arbres indique Tendance Presqu’île.  Nous ne manquerons pas de les compter !)

Illustration graphique ...

Une centaine de mètres carrés sera consacrée au houblon, et 150 m2 à l’orge, deux des matières premières nécessaires à la fabrication de la bière.
A ce propos, on espère que les caliquots et autres kakémonos publicitaires n’envahiront pas cette place Bellecour qui, certes était un vignoble au XIIè siècle, mais aussi semble devenir de plus en plus la plus grande place de foire à ciel ouvert d’Europe. N’en prenons pour preuve que l’énorme bâche en extrémité Est de la place, représentant une boisson internationale à base de cola.

Mathieu Viannay – La Mère Brazier – et la pelle du 18 juin !

Par ailleurs, le 18 juin, sur une table géante de 100 mètres carrés et sous la baguette du chef doublement étoilé, Mathieu Viannay (MOF 2004 et membre des Toques Blanches Lyonnaises)  un groupe d’une trentaine de personnes pourra découvrir des alliances entre mets et 9 bières proposées par le brasseur.
« Ce qu’il faut savoir, c’est que la bière peut remplacer le vin blanc dans toutes les recettes. On peut l’utiliser aussi bien sur du poisson, de la viande que pour les desserts. Et comme boisson, elle peut se peut se boire sur l’ensemble du repas. Je considère que l’accord mets bière est un exercice de style. Avec l’aide d’un sommelier, je goûte des bières pour trouver le bon plat. Il y a autant de bières que de combinaisons possibles » remarque le chef propriétaire de La Mère Brazier.

Pour participer à ce groupe, il faudra s’inscrire sur le Web et participer à un jeu concours mis en ligne sur le site Tendance Bière: CLIC !

Au delà  de la volonté de sensibiliser le grand public à la transmission du Patrimoine et à la réintroduction de la nature en milieu urbain, cette opération proposera un jardin expérientiel, ouvert au public, avec jeux d’eau, houblon musical (?) et d’autres activités interactives.

Michel Godet

PS: A Lyon, capitale mondiale de la gastronomie, la bière ne peut que connaître un réel engouement !

« On l’oublie souvent mais, rappelle le biérologue Hervé Marziou (Heineken), Lyon a un passé brassicole, grâce à de belles brasseries comme celle de la famille Rinck qui, au XIXe siècle, produisaient des bières réputées grâce à la qualité des eaux du Rhône et de la Saône. On y a toujours dégusté une grande quantité de bière. »
Témoin de ce passé, l’historique brasserie Georges où se fabrique la bière depuis 1836. Et preuve que les Lyonnais sont toujours amateurs de cette boisson : le succès de microbrasseries artisanales comme Ninkasi et Pico’Mousse, ou encore l’emblématique Palais de la bière où sont proposées plus de 300 marques du monde entier.
« Il y a un vrai amour de la bière à Lyon, confirme le biérologue. Les connaisseurs recherchent une bière désaltérante et rafraîchissante, adaptée à un contexte : la bonne bière au bon moment. »

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.