L’INAO communique :

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La châtaigne bénéficie désormais de trois appellations sur le continent et en Corse !

Châtaigne d’Ardèche  AOC – AOP

Châtaigne des Cévennes AOC – AOP depuis le 21 septembre 2020

Farine de châtaigne corse AOC – AOP

La nouveauté concerne donc la châtaigne cévenole qui bénéficie désormais de cette reconnaissance sur

l’aire géographique du Gard  (Alès) avec le libellé Châtaigne des Cévennes

  • Produit : Châtaigne des Cévennes
  • Mise à jour : 3 novembre 2020
  • Statut FR : AOC – Appellation d’origine contrôlée
  • Statut CE : AOP – Appellation d’origine protégée
  • Mots-clés : Fruits, légumes et céréales en l’état ou transformés – Fruit à coque –
  • Appellation : Châtaigne des Cévennes, Châtaigne des Cévennes
  • Dénomination : Châtaigne des Cévennes

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Pour mémoire, quid de la châtaigne d’Ardèche en appellation depuis 2019:

Fiche produit

Présentation

  • Produit : Châtaigne d’Ardèche
  • Mise à jour : 21 janvier 2019
  • Statut FR : AOC – Appellation d’origine contrôlée
  • Statut CE : AOP – Appellation d’origine protégée
  • Mots-clés : Fruits, légumes et céréales en l’état ou transformés – Fruit à coque –
  • Appellation : Châtaigne d’Ardèche
  • Dénomination : Châtaigne d’Ardèche

Description

L’appellation d’origine Châtaigne d’Ardèche st réservée aux fruits issus des variétés locales anciennes de Castanea sativa Miller, appartenant à une population adaptée aux conditions environnementales locales ardéchoises (écotype), présentant les caractéristiques communes suivantes.

Ces fruits sont de forme elliptique avec un apex prononcé termine par un plumet. Ils sont d’une couleur allant du châtain clair au marron foncé, et sont marqués par des stries verticales. Leur cicatrice placentaire (le hile) est petite. Après épluchage, leur amande est de couleur blanc crémeux à jaune pâle et présente des nervures marquées en surface. Le tan (ou peau intérieure) peut pénétrer l’amande jusqu’à la partager.

L’appellation d’origine Châtaigne d’Ardèche se présente sous forme de châtaignes fraîches non épluchées, de châtaignes sèches entiéres épluchées ou de farine de châtaignes.

La Châtaigne d’Ardèche présente des arômes typiques se caractérisant par des notes discrètes de brioche, de pain au lait, de potimarron, de patate douce et de miel.

Dans les formes de présentation sèches (châtaigne sèche et farine), on retrouve en sus des odeurs de fruits secs du type amande et noisette, et de gâteau. Elle présente une saveur sucrée distinctement perceptible, éventuellement accompagnée d’une légère amertume, ces deux sensations étant accentuées dans les formes de conservation sèches.

Au niveau analytique, dans 100 g d’amandes fraîches on relève les valeurs suivantes:

  • taux de matière sèche : plus de 37%,
  • glucides totaux : au minimum 34 %.

Les fruits destinés à la vente en frais au consommateur sont présentés en lots de calibre homogène, comportant au plus 100 fruits / kilogramme, les autres fruits pouvant aller jusqu’à un calibre de 200 fruits / kilogramme.

Les formes de présentation sont les suivantes :

  • la châtaigne présentée fraîche a le pericarpe brillant et l’amande turgescente. Dans chaque contenant, au maximum 10 % du nombre de fruits présentent des traces d’attaque interne par un champignon ou un insecte.
  • la châtaigne présentée sèche entière épluchée est de couleur blanc casse à jaune pâle. Les nervures verticales de l’amande sont clairement visibles et peuvent présenter des traces résiduelles de tan, la proportion de châtaignes sèches présentant des défauts ne dépassant pas 5%. Elle présente un taux d’humidité maximum de 10%.
  • la farine de châtaignes est de couleur blanc cassé à jaune pâle. Son taux d’humidité est d’au maximum10%. Sa granulométrie, inférieure ou égale à 800 μm (et pour au moins 80% inférieure ou égale a 300 μm), lui donne une texture fine au toucher.

Historique

L’antériorité de la castanéiculture en Ardèche:

La présence de pollen, ainsi que de nombreuses feuilles fossilisées permettent d’affirmer que le châtaignier prospérait à l’état sauvage, dans cette région dès l’ère tertiaire. Il a fait l’objet d’une véritable culture dès le Moyen Age. Le premier document connu faisant allusion au châtaignier et au négoce des châtaignes date de 1313. La châtaigne sert alors de monnaie d’échange au même titre que le blé et le sel.

Du 17ème siècle au milieu du 20ème, l’espace consacré à la culture du châtaignier augmente. Cette évolution des pratiques agricoles correspond à une forte augmentation de la population. Le châtaignier devient alors “l’arbre à pain”, la châtaigne “le pain de bois”, aliment de base faisant l’objet d’une culture vivrière de subsistance.

Les courants commerciaux se développent, avec d’importants marchés aux châtaignes à Privas, Aubenas et aux Vans ou encore à Saint Sauveur de Montagut. La châtaigneraie atteint son maximum vers 1850, avec 58 000 hectares. Malgré une récession de la production au XXème siècle, châtaigneraie et castanéïculteurs sont toujours présents, tout comme le fort attachement culturel qui lie les ardéchois aux châtaignes, comme en témoignent les fêtes locales notamment d’Antraigues, de Desaignes et Privas.

Une notoriété ancienne de la « Châtaigne d’Ardèche » au niveau national :

Depuis le XIXème siècle, la « Châtaigne d’Ardèche » n’est plus seulement un produit local mais un produit de qualité reconnue, consommé dans toute la France. La « Châtaigne d’Ardèche » achetée sur les marchés de Lamastre et d’Aubenas par les commissionnaires du quai St Antoine se vend à Paris, dans l’Est et le Nord de la France. Les villes du Sud – Marseille, Alès, Nîmes – sont les plus friandes de châtaignes sèches où elles sont consommées par les familles de pêcheurs.

 Les différentes formes de conservation traditionnelles de la châtaigne :

Les premiers écrits mentionnant la châtaigne sèche datent de 1336. L’utilisation des châtaignes sèches comme impôt à cette même époque démontre une pratique bien plus ancienne. Connue dans les foyers ardéchois dès le 19ème siècle, la production de châtaignes entières épluchées au naturel et de purée de châtaignes s’industrialise plus tard au début du 20ème siècle.

De tous temps, les formes conservées de la châtaigne ont toujours eu de nombreuses utilisations : Cousina (soupe de châtaigne), châtaignes sèches ou châtaigne entière épluchée ajoutées à la soupe de légumes, écuellée (lait froid sur des châtaignes entières épluchées) et diverses recettes ardéchoises.