Communiqué de Michel JOUX, Président FRSEA Auvergne Rhône-Alpes et de Jocelyn DUBOST, Président Jeunes Agriculteurs Auvergne Rhône-Alpes 

A vous de vous Fare votre avis sur un sujet délicat…

Les campagnes s’embrasent !

Les décisions et les actes concrets sont URGENTS

Lyon, le 22 janvier 2024

Envoyer les Préfets à la rencontre des agriculteurs ne suffira pas. Ce sont des décisions suivies d’actes concrets qui sont attendues.

Le Gouvernement n’a pas entendu le cri des campagnes françaises qui ont retourné des milliers de panneaux de villages en fin d’année.

En Auvergne-Rhône-Alpes comme ailleurs, les campagnes s’embrasent et des mobilisations vont avoir lieu toute la semaine.

Aujourd’hui on dit STOP !

STOP aux importations de produits alimentaires qui sont en totale distorsion de concurrence avec les produits français. Les agriculteurs français subissent un empilement de normes, de contraintes et de contrôles. Nous n’avons aucune garantie que les produits importés respectent ces normes alors qu’ils viennent concurrencer les produits français et tirer le revenu des agriculteurs vers le bas.

STOP au double discours qui dit vouloir maitriser l’inflation alimentaire tout en protégeant les agriculteurs. Les décisions prises, qui ne font qu’augmenter les charges énergétiques des agriculteurs, nous prouvent le contraire.

STOP à tous les freins distorsifs qui empêchent les producteurs français de produire et d’assurer la souveraineté alimentaire de la France : suppression française de moyens de production sans solutions, prédation toujours grandissante, impossibilité de développer la ressource en eau…

STOP aux promesses politiques qui ne sont pas suivies d’actes. Le grand plan élevage annoncé au Sommet de l’Elevage 2023 n’en n’est pas un : dans les faits, les agriculteurs attendent toujours des mesures concrètes ! Les membres du Gouvernement doivent être responsables de ce qu’ils annoncent et le faire appliquer par leur propre administration. Une administration déjà incapable de verser la totalité des soutiens de la PAC en temps et en heure alors que les agriculteurs ont tenu leurs engagements et respecté toutes les formalités qui leur sont imposées. On retrouve la même situation pour les compensations prévues des pertes liées aux évènements climatiques.

Comment attirer des jeunes à embrasser le métier d’agriculteur dans un tel contexte et sans aucune perspective économique et sociale stable ?

Les agriculteurs demandent d’être considérés avec toute la dignité qu’ils méritent. Ils veulent simplement vivre de leur métier : celui de nourrir leurs concitoyens. Les accusations dont ils sont victimes depuis de trop nombreuses années doivent cesser tout comme les attaques juridiques qui visent les agriculteurs dès qu’ils ont un projet.

Les agriculteurs attendent un discours et des actes concrets depuis le plus haut niveau de l’Etat.
Cette semaine de mobilisations n’est qu’une étape !