Alors que les guides gourmands ne sont plus nombreux à Lyon, excepté l’excellent et nouveau Lyon Poche Gourmand, Alain Vollerin commet pour la 5 e fois le guide des bouchons lyonnais qui, jadis, se nommait le guide des bouchons non labellisés…
Un petit guide (5€) de 96 pages au format 11 x 19 cm qui recense quelques 19 bouchons dans la ville. De vrais bouchons insiste son auteur !
Il est vrai que, comme en son temps avec la véritable recette de la salade lyonnaise dont chacun disait avoir la seule vraie recette, on ne sait plus aujourd’hui ce qu’est un bouchon, qu’il soit vrai, véritable, lyonnais ou authentique pour reprendre l’identité lors sa création en son temps par Pierre
Grison, adoubé par Raymond barre et la ville de Lyon.
Loin de nous de faire perdurer ce que d’aucun ont appelé la guerre des bouchons, mais plutôt de mettre en exergue ceux qui valorisent cet esprit lyonnais gourmand dans lequel convivialité, gourmandise lyonnaise, accueil et décoration sont les pierres angulaires.
Faut-il que les nappes soient à carreaux, que le port d’un tablier spécifique soit obligatoire, qu’il n’y ait pas de linoléum, de moquette ou de dalle de béton au sol… ?
Il faut simplement que l’on se sente comme chez soi, que l’on mange lyonnais dès le mâchon matinal, que l’on parle à ses voisins comme à des amis, en un mot que l’on donne dans la lyonnaiserie militante et conviviale.
Et puis n’y a-t-il pas de bons bouchons sans de bons fournisseurs locaux ?
A ce propos rendons hommage à la Maison Reynon (Lyon 2 e ) acteur de la gastronomie entre Rhône & Saône et même au delà des frontières depuis 1937 avec l’Oreiller de la Belle Aurore (pendant les fêtes de fin d’année seulement !),
mais aussi tout au long de l’année avec toutes ses salaisons qui font courir la ville entière, sans oublier Marc Jarillot et ses merveilleuses quenelles que l’on retrouve dans de nombreux restaurants, à commencer par le sien (L’Artisan cuisinier). Parlons aussi de celles de Pascal Bonhomme pour éviter toute fâcherie !
Voilà chers gourmandes et gourmands. Le guide est certes peu exhaustif, mais plaisant à lire et bien illustré.
Après on aime ou pas la sélection, le ton de l’auteur qui du reste s’est bien assagi ces dernières années à en perdre son qualificatif de sycophante, mais surtout les 19 bouchons méritent leur place dans ce petit ouvrage, dont la couverture met àç l’honneur Yann et Murielle Calle (Le Poêlon d’Or).
Ah si Lyon avait pris le bon train en son temps ! N’aurait le droit de se nommer bouchon que ceux qui en sont authentiques, pour reprendre l’adage de l’association des authentiques bouchons lyonnais !
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Notre clin d’œil, pour ne pas dire notre classement : Le comptoir Chez Léa La Voûte (qui nous réserve une énorme surprise pour la rentrée) et le Café des Fédérations que Jean-Luc Plasse fait revivre avec une étincelle gourmande à nulle autre pareille !