Des volailles fines et bien roulées !

Qui ne connait pas les Glorieuses de Bresse ? Un concours, le premier du genre, organisé à Bourg-en-Bresse le 23 décembre 1862 par le député de l’Ain et président du Comice agricole local, le comte de Hon qui avait réussi à réunir 116 éleveurs locaux présentant 591 volailles fines. Les chapons primés furent alors offert à Napoléon III.

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A la gloire de la volaille de Bresse et surtout à ses éleveurs, les concours sont passés de un à quatre (Montrevel, Bourg, Louhans et Pont-de-Vaux) et perdurent allégrement. Ils sont l’aboutissement d’une année de travail et d’espérance pour les éleveurs qui soumettent leurs plus belles volailles roulées à l’appréciation d’un jury composé de professionnels et d’autres gourmets.

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Glorieuses de Bourg-en-Bresse Présentation des Poulardes par lot de 2

Mais depuis 1862, beaucoup d’eau à coulé sous les ponts, pour ne parler que de la création d’un Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse, présidé depuis trente ans par Georges Blanc (Chef triplement étoilé à Vonnas-Ain) et surtout de l’attribution solennelle de la prestigieuse appellation AOC en 1957 (Désormais AOP).

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Georges Blanc, président du CIVB et chef triplement étoilé à Vonnas (Ain)

Une dizaine de jours avant Noël et les fêtes de fin d’année, ces concours récompensent les meilleurs éleveurs sur les qualités de présentation des gallinacés, alors que d’autres concours les jugent sur leurs qualités organoleptiques (La crête d’Or, le Chapon d’Or, le Poulet de Bresse et la Reine noire de Bresse).

C’est bien une véritable fête de la gastronomie à nulle autre pareille qui se joue alors en Bresse avec également de nombreuses animations artistiques, culturelles et surtout gourmandes.

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Glorieuses de Bourg-en-Bresse Présentation des chapons par lot de 3

L’enjeu étant par ailleurs de taille pour les éleveurs qui espèrent obtenir le Grand Prix d’Honneur et le Vase de Sèvres du président de la République ou une mention honorable valorisant ainsi le travail d’une année, du poussin au roulage des volailles et à leur présentation.

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Goûteuse terrine de foies blonds, by Georges Blanc (L’Ancienne AUberge – Vonnas)

L’excellence est à ce prix, ainsi que la valorisation d’un département fort gourmand, l’Ain, au cœur de cette nouvelle grand et belle région Auvergne-Rhône-Alpes.

Michel Godet

La volaille au cœur du Bocuse d’Or

Fêtant ses 60 ans d’appellation, la volaille de Bresse de Georges Blanc se mariera fin janvier lors du Sirha au Bocuse d’OR, de Paul Bocuse. Cette volaille fine sera en effet le thème du Bocuse d’Or 2017 qui fêtera alors ses 30 ans avec l’écrevisse et autres crustacés comme accompagnements.

A n’en pas douter, ce mariage sera à la une de tous les médias et chacun des candidats essaiera de la transcender…

Les recettes sont innombrables, mais du beurre et de la crème de Bresse (AOP) sont toujours les bienvenus !

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Beurre de Bresse (AOP) baratté à la Laiterie d’Etrez (Ain)

 

La volaille de Bresse

Depuis l’obtention de l’appellation, la volaille s’est donné un cahier des charges on ne peut plus rigoureux, dont voici quelques uns des critères.

Respect de la souche du gallinacé, élevage herbeux et en liberté (15M2 minimum par animal), alimentation naturelle (vers de terre..), laitier et céréalier produit sur la zone d’appellation. In fine le plumage doit être parfaitement blanc, comme la chair, les pattes doivent être bleutées, la peau très fine et légèrement crémée, la forme oblongue et l’harmonie obtenue par un roulage parfait.

Sur chaque volaille doit apparaître le sceau attestant l’AOP, la bague avec le nom de l’éleveur (sur la patte gauche), l’étiquette du CIVB et le scellé tricolore apposé à la base du cou.

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Les signes obligatoires et distinctifs de reconnaissance

La crème des éleveurs

Chaque année le concours permet donc de départager les meilleurs éleveurs. Parmi-eux notons les indétrônables Max Cormorèche, Jean-Michel Sibelle qui a beaucoup brillé cette année, mais aussi Christian Chatard (Viriat-Ain) qui a tiré son épingle du jeu cette année avec trois prix honorables. A Bourg, il y avait cette année trente éleveurs en lice qui ont présenté poulets, poulardes, chapons et dindes de Bresse, en individuel ou par lot de 2, 3 ou 4, après leur avoir enlevé leur toile de roulage.

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Christian Chatard, éleveur à Viriat roule une poularde avec une toile d’origine végétale

 

La POULARDE Roulée de Bresse

Un produit haut de gamme unique en A.O.C.

La POULARDE de Bresse a une durée d’élevage moins longue que le chapon de Bresse : 5 mois suffisent avec une finition en épinette de 4 semaines. Un parcours herbeux lui est réservé avec une surface minimum de 10 m² par poularde.

Son alimentation est exclusivement faite de céréales et de produits laitiers.

Le CHAPON Roulé de Bresse

Le médaillonUn produit haut de gamme unique en A.O.C. 

Le CHAPON de Bresse a une durée d’élevage de 8 mois minimum avec une finition en épinette de 4 semaines. Un parcours herbeux lui est réservé avec un minimum de 20 m² par chapon.

Son alimentation est exclusivement faite de céréales et de produits laitiers.