Breaking New – Vendredi 31 mars 2017
Nous apprenons ce soir que la Ville de Lyon a décidé d’élever par millions, dès lundi prochain, des vers luisants (lampyres), dans les grandes serres du parc de la Tête d’Or. Le but en est très simple et s’inscrit essentiellement dans une politique de développement durable, que n’auraient certainement pas reniés les Verts.

Ces vers, dont rappelons que seule la queue des femelles produit une lumière verte crue et puissante, permettront de remplacer les lampadaires lyonnais, à commencer par ceux de de la Place Bellecour.

Economie, économie…

En effet, ces lampyrettes (Lampyris noctiluca ou Lampyres – Coléoptère Lampyridae) produiront une belle lumière en lieu et place des lampadaires, place Bellecour dans un premier temps, puis rapidement après dans les grandes artères de la ville lumière.

Notons au passage que cette place surmontée par Louis XIV sur son cheval est la plus grande d’Europe.

Marsel Fautriqué & Jérôme Trouffignon

 

Fiche Technique:

A l’instar de la coccinelle, le Lampyre ou ver luisant, est un insecte très populaire, et quel que soit notre âge c’est toujours un petit bonheur de voir son lumignon resplendir par une belle nuit d’été.

Comme la coccinelle c’est un Coléoptère, et comme elle c’est un redoutable prédateur. La comparaison s’arrête là car notre Lampyre est par ailleurs un insecte bien peu ordinaire et nous allons voir en quoi consiste son originalité.

La plus connue de ses particularités, est bien sûr la faculté qu’il a d’émettre une lumière très nettement discernable, et à la fois quelque peu irréelle tant elle donne l’impression d’émaner de nulle part.

Cette bioluminescence, puisque tel est son nom, est effectivement peu banale car il s’agit d’une lumière dite froide c.a.d. ne dégageant aucune chaleur. Sans entrer dans le détail du processus biochimique la générant disons que cette luminescence résulte de l’oxydation enzymatique d’une graisse très spécifique.

Par référence à la bionique notez au passage que notre Lampyre a inventé le concept de la lumière froide bien avant l’homme. Notez également que ce type de lumière est tout particulièrement adapté à l’observation rapprochée (loupe binoculaire par exemple) du matériel biologique vivant, et donc fragile par définition.

Bien entendu dans ce dernier cas le processus d’obtention est plus électronique qu’enzymatique!

Cela dit notre ver luisant, qui d’ailleurs n’a rien d’un ver, se singularise par un dimorphisme sexuel véritablement hors normes car si le mâle a tous les attributs d’un coléoptère qui se respecte, et entre autres une paire d’élytres, on peut dire que la femelle ressemble à tout, sauf précisément à un coléoptère.