Dans deux mois exactement, le 27 janvier au matin, trois chefs se réveilleront avec un Bocuse d’Or, d’Argent ou de Bronze sur leur table de nuit (pour autant qu’ils se soientcouchés !) et vingt et un se réveilleront (pour autant qu’ils aient dormis !) en se demandant pourquoi il y avait 3 minutes de cuisson en trop sur leur agneau d’Ecosse qui, de ce fait, n’était plus rosé ?
Il en est ainsi des concours, et qui plus est des concours internationaux, dont l’enjeu au delà du chèque de récompense et du trophée est le début d’une autre vie.
Il est vrai que l’heure est au retour de la cuisine, voire de la gastronomie du moins sur les chaînes de télé, les pages Internet, les cours de cuisine réservés aux amateurs, les coffrets cadeaux culinaires, quand bien même la restauration rapide, le sandwich mangé debout vite fait en faisant ses courses ou encore les plats préparés d’avance, chez la ménagère comme chez le restaurateur sont de plus en plus omniprésents.
Puisse également l’inscription du «Menu gastronomique des Français » désormais au patrimoine mondial immatériel de l’Humanité (Unesco) éveiller quelques consciences à l’instar des maîtres-restaurateurs.
Quoi qu’il en soit, cela fait maintenant 24 ans que le Bocuse d’Or surfe sur le succès et a acquis bien plus que ses lettres de noblesse.
Cette année encore le Bocuse d’Or sera l’occasion pour 24 candidats venant d’autant de pays de se mesurer au plus haut niveau.
Cinq heures trente cinq de compétition, cinq heures de stress, des dizaines de fois les plats préparés et re-préparés, des heures de stress, de nuits blanches, de rêves, de cauchemars, d’abnégation professionnelles et familiales et puis comme un miracle ou comme coup de grâce le verdit tombera.
Il se sera écoulé deux jours de convivialité dans le village des chefs, deux jours de supputations, mais aussi deux jours de fête, de folie dans ce qu’il est convenu maintenant d’appeler l’arène des jeux du cirque. Car de cirque avec instruments de musique (puisse les derniers stocks de vouvouzella être prohibés !), cris, crécelles, tambours, costumes et déguisements, drapeaux et cris dès l’ouverture du Sirha à 10h00 du matin, les spectateurs déchaînés n’en sont pas avares ! Une épreuve supplémentaire pour les candidats plus enclins à la sérénité. Mais le Bocuse d’Or c’est aussi cela avec sa magie, ses contrastes où il est de bon ton d’être présent. Dont acte !
Une fois de plus visionnaire, Monsieur Paul B. cuisinier à Collonges-au-Mont d’Or avait vu juste en « inventant » la télé réalité des prime time sur le petit écran !
Un concours hors-normes
Au fil du temps et depuis la 1è édition en 1987 les choses ont fortement évoluées. Ce sont aujourd’hui 24 candidats qui sont en lisse après 60 éliminatoires nationales et 3 « continentales ».
En ce qui concerne l’Europe, cette dernière s’est déroulée à Genève et a vu entre autres la sélection de Jérôme Jaeglé (Restaurant Têtedoie) pour la France. En janvier 2011, les candidats vont concourir des boxes totalement renouvelés, plus fonctionnels, plus aérés et plus designs avec un équipement de pointe.
Il est vrai que les partenaires, qui mettent de plus en plus la main à la poche en profitent pour promouvoir leurs produits. A ce propos, c’est une véritable vitrine pour eux. La magie de ce concours est de ce fait un véritable césame, particulièrement à l’international.
Techniquement, pour l’édition 2011, un nouveau hall de 10 500 m2 est dédié au Bocuse d’Or, doté de 1 500 places en tribunes avec un dispositif audiovisuel composé de cinq caméras qui permettra la diffusion en direct du concours sur un écran géant en haute définition.
Il ne manque plus qu’un accès à Eurexpo un peu plus pratique pour que la fête soit totale.
Cette année, le Comité International d’Organisation (CIO) du Bocuse d’Or a imposé des ingrédients soigneusement choisis. Il s’agit de l’agneau d’Ecosse, certifié Indication Géographique Protégée (IGP) et de la baudroie écossaise, avec écrevisses et touteaux.
Dans moins de deux mois, les jeux du cirque seront ouverts. Que la fête commence !
Le Bocuse d’Or se déroulera dans le cadre du SIRHA à Lyon-Eurexpo les 25 et 26 janvier 2011.
C’est donc au printemps dernier à l’occasion du Bocuse Europe qui s’est déroulé à Genève (Pal Expo) que les candidats européens ont été sélectionnés. Jérôme Jaeglé en faisait partie. Il représentera donc la France au prochain Bocuse d’Or.
Ce jeune chef travaille chez Christan Têtedoie à Lyon. Pour s’entraîner, il a même reconstitué sur le site de l’Antiquaille à l’identique le box-cuisine avec le matériel à l’identique du concours dans un »algeco » .
Notre article (archives) sur Jérôme à l’occasion de sa 3è place au Bocuse Europe: *** CLIC ! ***
Si votre navigateur ne vous permet pas de regarder directement l’interview vidéo de Jérôme Jaeglé: *** CLIC ! ***
Le prochain Bocuse Europe
Nous pouvons vous annoncer en avant première que c’est la Belgique qui a été retenue pour organiser en février (à confirmer) 2012 la prochaine sélection continentale européenne. Une organisation qui s’inscrit dans le cadre de son année gastronomique. En lisse, les sélections pour le Bocuse d’Or 2013.
Quelques remarques techniques éparses:
La mise en place des sélections continentales permettent notamment à des pays, moins connus pour leur gastronomie, de participer et de montrer leur savoir-faire. Cette année, par exemple, le Guatemala et la Malaisie (équipe 100% féminine), respectivement vainqueurs de la Copa Azteca et du Bocuse d’Or Asia devraient jouer les premiers rôles. Il s’agira par ailleurs de la première participation pour le Guatemala.
Au même moment, le règlement demandait à ce que la culture gastronomique du pays représenté soit évidente.
La grille de notation du Bocuse d’Or inclut maintenant l’identification des produits, tant visuelle que gustative, dans le plat final.
Quitte à reconstituer la selle d’agneau après l’avoir travaillée, farcie et découpée !
Un jury qui rassemble l’élite de la gastronomie internationale:
Pour évaluer les 24 candidats, des professionnels illustres et prestigieux : Paul Bocuse, président fondateur, Yannick Alleno, président d’honneur
(Chef 3* du Meurice, Bocuse d’Argent 1999) et Geir Skeie, président du jury international (Bocuse d’Or 2009) qui réunira 24 chefs influents et emblématiques au top de la tendance dans leur pays.
Les partenaires:
Parmi une liste conséquente, quelques uns ont plus particulièrement relevé notre attention: All-Clad (Groupe SEB – Ecully), Valrhona (Tain-l’Hermitage), les Vins Georges Dubœuf (Romanèche-Thorins) …
Nos archives qui vous permettront de vous rendre compte du niveau de ce concours international, amis aussi du niveau très élevé de Jérôme Jaeglé, qui a terminé 3è au Bocuse Europe avec 847 points (Bocuse Europe de Bronze)
Son plat de viande:
Carré de veau en tradition lyonnaise, rognonnade, bourgeon d’artichaut calice, feuilles de laitue farcies, jus mélilot
Son plat de poisson:
Flétan retour de nasse, coque Nantua, chartreuse d’asperges vertes aux mousserons des prés
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