Nos voisins et amis suisses viennent de communiquer, avec précision et la rigueur qu’on leur connaît, les données techniques et économiques concernant leurs vendanges de la campagne 2010. Ces informations officielles nous proviennent de Berne, via l’OFAG (Office fédéral de l’agriculture). Il est intéressant de constater que les vendanges sont en baisse, mais que la qualité quant à elle est considérée par l’OFAG de céleste !
Notons également au passage que la viticulture suisse exporte peu, tant il est vrai que la production est essentiellement consommée directement sur Suisse.
M.G.
Le communiqué officiel de l’OFAG
Le millésime 2010 promet d’atteindre des sommets qualitatifs. La maturité de la vendange, la concentration des sucres et l’équilibre entre alcool et acidité sont remarquables. En revanche, les quantités récoltées donnent moins satisfaction.
La petite taille des grains en 2010 se reflète dans le volume de production, qui diminue à 1 026 915 hectolitres (hl). La surface viticole suisse s’élèvant à 14 978 hectares (ha).
Après un rude hiver, à l’image d’un mois de janvier glacial, la vigne se réveille vers la fin d’avril. Le doux printemps contribue au développement harmonieux de la vigne et lui permet d’aborder la période de la floraison dans des conditions optimales. La pluie choisit ce moment pour faire son apparition. La croissance de la vigne ralentit, la floraison traîne en longueur et laisse apparaître des grappes peu garnies et parfois incomplètes.
Le volume final de la récolte en pâtira et accusera une baisse de 86 628 hl (-7,8 %) par rapport à 2009. Juillet, très chaud et sec, donne ensuite un nouveau coup d’accélérateur à la végétation. Dans certaines régions l’oïdium cause quelques soucis. Après un mois d’août pluvieux, le temps redevient sec et permet aux baies d’accumuler des sucres. Grâce à ces conditions météorologiques idéales – qui se sont poursuivies pendant les vendanges – les raisins ont pu être récoltés à parfaite maturité. Au final, les taux de sucre et d’acide de la récolte 2010 sont excellents et laissent augurer un millésime magnifique et parfaitement équilibré.
En 2010, la surface viticole représentait 14 978 ha. L’augmentation (+159 ha par rapport à 2009) est principalement due à la prise en compte des vignes situées en zone frontalière à Genève, qui ont à nouveau droit à l’AOC.