La galerie lyonnaise Imag’In (14 rue des Pierres-Plantées Lyon 4e) nous propose du 29 septembre au 8 octobre 2017 une très belle exposition photographique d’Alain Borjon et de Jacques Ducruet, respectivement sur les thèmes « Fenêtre sur femmes » et « Couples ».

Noir et blanc, éclairage, sensibilité, sensualité, délicatesse, contre-jour et bien entendu artistique sont autant de qualificatifs pour cette exposition qui, à n’en pas douter, ne vous laissera pas indifférent.

 

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© Alin Ducruet

Nous ne résistons pas par ailleurs au plaisir de vous proposer ce joli poème écrit par Colette qui, le temps de quelques instants, a posé pour une postérité artistique non dénuée d’intérêt…

Michel Godet

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© Alain Borjon

Cher photographe,

Il existe beaucoup de moments où une femme a besoin de se saisir de l’image de son corps, parce qu’en général, il ne lui est révélé que par fragments, par moments intimes, doux ou violents et que le regard dur et
plat du miroir y échoue.
Jeune ou non, aucune d’entre nous n’a besoin d’une vérité qui lui révélerait la plénitude de sa beauté, l’éventualité de sa laideur. La femme que j’incarne, ici, délicatement posée dans le cadre de sa vie, dans
l’embrasure d’une fenêtre, dans le secret de son lit, a surtout rejoint l’ouverture de ton regard.
Tu as su comprendre que la peau nous est tissu que dévoile un autre, dentelle, jupon, drap, qui ajoute à son langage mystérieux. J’ai su entendre que dans l’instant, devenu frère et complice de la lumière et de
la pénombre, tu étais moins un homme qu’un attrapeur d’esprit.
Je suis donc la femme unique et sœur de toutes les autres, portant sur ses épaules la douce écharpe du soleil, le faisceau du clair-obscur qui me modèle soudain. Et devenue, le temps d’un lever de rideau, la muse de ton instant, je m’amuse de savoir que ta quête ne sera pas close.
Lorsque tu m’attrapes, je m’enfuis aussitôt, pareille au rêve qui au matin, se dissipe en rosée pour revenir à la nuit.
Dans la fenêtre de ton cœur, pour que ma vie puisse y battre, ouvre aussi grands tes yeux que ton imaginaire.
Tu m’y trouveras encore.
Merci, cher photographe…
Colette 

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© Alain Borjon

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© Alain Borjon