Le Comité régional de tourisme (Rhône-Alpes Tourisme) et son vice–président le Sénateur Jean Besson dressent le bilan de la saison hivernale 2010-2011, au moment où toutes les stations de sport d’hiver ont pratiquement fermé leurs portes,. Il est vrai que le secteur montagne représente près de 60% des nuitées et environ les trois-quarts du chiffre d’affaires de l’activité touristique avec ses 100 000 salariés (dont 60 000 pour les deux Savoie), plus 200 000 emplois indirects ! La moitié de ces salariés travaillant dans l’hébergement.
Des chiffres en parfaite adéquation avec la troisième place affichée, derrière l’Île de France et PACA, par Rhône-Alpes dont le tourisme est résolument l’un des principaux moteurs économiques (CA de 10 milliards d’euros, soit 7% du PIB).
Pour la quatrième année consécutive Rhône-Alpes Tourisme a fait appel à IPSOS pour cette enquête de conjoncture qui décrypte les chiffres hivernaux et régionaux à partir d’un panel de 642 professionnels des départements Ain, Loire, Rhône, Savoie et Haute Savoie.
On peut ainsi noter une légère reprise même si l’euphorie n’est pas totalement de mise en particulier avec un pouvoir d’achat en délicatesse.
En matière de touristes, actuellement près de 20% proviennent de Rhône-Alpes et 80% de l’extérieur (dont 20% de l’étranger). « Une tendance que nous allons redresser » insiste Jean Besson : « On va aller de plus en plus vers une clientèle régionale, y compris en tourisme ».
Il faut noter aussi qu’en matière de tourisme justement, beaucoup d’éléments incontrôlables entrent en ligne de compte: une saison hivernale plus ou moins enneigée, un moi de mai sans pont (un pont correspondant à 500 000 nuitées), un tsunami au Japon qui influe sur le nombre de repas gastronomiques consommés en Rhône-Alpes (Moins de visiteurs japonais égale moins de repas gastronomiques) ou l’émergence des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) qui prennent des parts de marché à la France.
Les chiffres tendent même à penser qu’à court terme la Chine ravira à la France sa première place en matière de tourisme (Plus 25% entre 2008 et 2009).
Autant d’éléments qui doivent faire évoluer le marché en mutualisant les moyens et en coordonnant les actions au niveau régional.
« La promotion de la Drôme Provençale, est plus efficace au niveau régional qu’à l’échelon du Comité départemental du Tourisme de la Drôme » affirme Jean Besson qui loue par ailleurs les moyens d’ingénierie, de communication, d’information ou encore de promotion internationale de Rhône-Alpes Tourisme dirigé par Marc Béchet.
Cela n’empêchera pas bien entendu aux comités départementaux et autres offices du tourisme d’apporter leur pierre à l’édifice, trois années avant la réforme des collectivités territoriales (2014).
Le développement du tourisme en Rhône-Alpes va donc passer par le développement de la clientèle rhône-alpine.
Une démarche qu’on fait leur également l’Ain, le Rhône et la Loire.
Michel Godet