Notre ami François Roboth, journaliste à perpétuité (sic) et honorable correspondant hexagonal, au passé professionnel aussi éclectique que prestigieux, nous propose désormais cette rubrique intitulée

Ah Bon ?

Au programme, des informations avérées et vérifiées en rapport avec l’alimentation (au sens large) ! mais aussi parfois des informations inattendues…

Merci pour cette belle initiative journalistique. Alors, que le journalisme demeure aux journalistes…

Jean-Pierre Tedog

AH BON ? #4

« Un Roboth en cuisine !  » pour savoir si :

« Quand c’est bon, il n’y a pas meilleur ? « 

N’oublions pas aussi que : « Quand c’est bon, il n’y a pas meilleur ! »

 

AH BON #4

20 février 2025

A NOUVEAU « SUIVEZ LE BŒUF ! » POUR CUISINER
« AU SUIF DE BŒUF ! ».

 

SUIF, subst. masc. A. − Graisse d’animaux herbivores, composée principalement de stéarine et d’oléine, que l’on recueille par fusion; en partic., cette graisse fondue servait autrefois à la fabrication de chandelles, de bougies, d’onguents, de savons et de produits de graissage.

 

UN PEU D’HISTOIRE.
Le premier octobre 1960, Joseph Fontanet, Secrétaire d’État au commerce extérieur dans le gouvernement de Michel Debré, est le Premier Ministre de la juvénile Ve République, mise en place et présidée par le Général de Gaulle (8 janvier 1959-28 avril 1969).

Il sera assassiné en 1980.
Avec une audacieuse et médiatique surprise générale hexagonale, en Savoyard (Frontenex) et Ministre avisé, Fontanet conseille et encourage les millions de nos citoyens, selon l’expression populaire, « A se tailler une bavette ! » plus culinairement couteaux et fourchettes en main. Sans oublier de « Suivre le bœuf ! »son insolite et surprenante campagne nationale publicitaire, informative sur-médiatisée.

SOUVENIRS ATTENTION DANGER !
Soixante années plus tard !
Plus féroces que certains critiques gastronomiques anonymes ou identifiés, les pseudos influenceurs qui, depuis leurs claviers, ou du bout des lèvres supportent difficilement leurs consœurs. En ce 21eme siècle bien entamé de disciplines diverses et variées orchestrées par
de minables pseudos princes et princesses de la toile, auteurs d’irréparables et inattendues « Fake news » de plus en hermétiques. Aujourd’hui, sur la toile ces surprenants réseaux de colporteurs bénévoles obtiennent des milliers de vue avec d’impressionnants records mondiaux, souvent même payés pour cela… Et ils se disent journaliste ! A vous de juger.

FAUSSE LOUANGES ET VERTUS FALSIFIÉES ?
Sans une AMM homologuée ? (Autorisation de mise sur le marché)

Les louanges dithyrambiques du suif une très ancienne panacée universelle hydratante et présumée efficace de cette créme blanche qui, desormais fréquente les salles de bains  pour «Obtenir une peau sans imperfection, grâce à ce soin très sain, si doux pour, une peau fraîche et lumineuse… ». (Aucun rapport avec les seins doux…)
Cette liste n’étant pas limitative, elle est toujours considérée comme étant une spécialité ?
Avisée et prudents, de sages dermatologues vous conseillent de consulter en cas de soudaines éruptions inattendues.
Une autre mauvaise nouvelle, certains laboratoires plus ou moins pharmaceutiques ne seraient pas insensibles à la fabrication de cette nouvelle panacée miraculeuse.

LE RETOUR DU SUIF !
A la fin du XIX siècle et au début du XX siècle, « Faire son beurre !», était gagner de l’argent en améliorant ses revenus. Cette expression était très populaire pour, ce corps gras utilisé en cuisine, sans oublier de nombreuses huiles naturelles et végétales, sans oublier le suif de boeuf.

Dans notre entourage de grands anciens le connaissent, sachant aussi qu’il était aussi, souvent utilisé pour la fabrication de bougies et de savons.
Pour respecter les nombreux et rigoureux dictionnaires de la langue française, trop souvent au repos.
Le suif est un produit résiduel obtenu par la fonte de graisses animales du moutons ou du bœuf cuites délicatement sans impureté.

LA RECETTE DU SUIF DE BŒUF

Les ustencils
1 cocotte en fonte de bonne taille. Ou, une grande casserole antiadhésive (Sans PFAS !)
1 tamis à mailles fines, ou une passoire fine.
1 entonnoir
1 large morceau d’étamine 100 % coton (blanc et bien propre !)
1 bocal en verre
Votre marché
Un ou plusieurs morceaux de gras de bœuf de bonne qualité sans chair, ni nerfs, sélectionné, tranché par votre artisan boucher.

Gras de bœuf

 

 

 

 

 

 

 

Le déroulé
A feu très doux, dans la cocotte en fonte laissez mijoter très lentement, le ou les morceaux de gras de bœuf jusqu’à frémissement et petites bulles.
Ne laisser pas porter à ébullition, stoppez !.
Réduisez le feu !
Laissez refroidir puis reposer
Filtrer délicatement deux fois avec passoire, puis passer à l’étamine.
Remplissez, fermez les bocaux.
Bien froids, les réserver au réfrigérateur.
Avec une noisette, ou plus de suif de bœuf, cuisez délicatement vos pièces de viandes, sans oublier vos pommes de terre de votre catégorie préférée?

PS – Je précise aussi, à nos fidèles lecteurs que, ce retour culinaire en vogue n’est pas une suite de « La nouvelle littéraire  Boule de suif » du célébré et grand écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) rédigée en 1880, dans laquelle, il évoque l’embonpoint de son héroïne « Boule de suif », une prostituée normande qui à sa façon est une patriote exemplaire…

 

NDLR:

Le saindoux et le suif sont obtenus en faisant fondre la graisse animale (porc, mouton ou bœuf) :

saindoux (pour le porc) et  suif (pour le mouton ou le bœuf).

Riches en acides gras saturés (40 à 50% d’AGS), ces graisses ont un point de fumée naturellement très élevé (210°C).