A quelques heures de la sortie des vins primeurs en Beaujolais (Beaujolais et Beaujolais Village Nouveaux), on note en France une production de vins bien inférieure à celle de 2015, selon les analyse des services agricoles officiels (© Agreste 2016 Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt). Ainsi, en Beaujolais la production affiche une baisse considérable de 20% ! (1 835Hl en 2016 contre 2 284Hl en 2015).

Viticulture novembre 2016 ─ n° 4/4

Une production viticole 2016 estimée, au 1er novembre, en baisse par rapport à 2015 selon les estimations au 1er novembre 2016, la récolte de vin s’établirait en 2016 à 43,2 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 10 % à celui de 2015 et de 6 % à la moyenne des cinq dernières années.
Après un début d’été pluvieux dans la plupart des régions, suivi d’un temps très chaud et sec qui a bloqué la maturation des raisins, les précipitations à partir de la mi-septembre ont été bénéfiques aux vignobles dont les vendanges n’avaient pas débuté.
Si les dernières vendanges se sont déroulées dans des conditions climatiques favorables, le gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire), les dégâts consécutifs à la grêle (Charente, Bourgogne- Beaujolais et Languedoc-Roussillon) ou au mildiou (Champagne et Val de Loire), et la sécheresse sur le pourtour méditerranéen ont pesé sur la production globale.

Pour mémoire, les prévisions de récolte pour 2016 ont été arrêtées au 1er novembre sur la base des données

recueillies fin octobre.
La répartition des vins entre les différentes catégories n’est qu’indicative et
peut être encore amenée à évoluer. L’affectation ne sera connue plus précisément qu’au moment de la déclaration officielle de récolte.
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Le déroulé de la production et les faits marquants qui ont impacté les chiffres de production (Pluies de fin d’été…)
Selon les estimations établies au 1er novembre, la récolte viticole s’élèverait en 2016 à 43,2 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 10% à celui de 2015 et de 6% à la moyenne des 5 dernières années.
Il s’agirait de l’une des plus faibles productions depuis 30 ans.
Toutes les catégories de vins seraient touchées par cette baisse, et plus particulièrement les vins pour eaux-de-vie (-20 % sur un an) et les autres vins (- 21 %).
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La baisse sur un an de la production estimée est principalement la conséquence du gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire) et de la sécheresse en zone méditerranéenne. Des dégâts liés à la grêle en Charente, Bourgogne-Beaujolais et Languedoc-Roussillon ont amoindri aussi le potentiel de
production. Des dégâts de mildiou ont accentué, dans certaines régions, la baisse de la production (Val de Loire et Champagne).
Dans de nombreux vignobles, en raison de la succession d’accidents climatiques, la baisse de la production s’accompagne d’une grande hétérogénéité de celle-ci selon les parcelles ou les cépages.
Après un début d’été pluvieux dans la plupart des régions, à l’exception du pourtour méditerranéen , le reste de l’été a connu un temps très sec et une canicule début septembre qui ont bloqué la maturation des raisins. Les précipitations à partir de mi-septembre ont été bénéfiques aux vignobles dont les vendanges n’avaient pas débuté, en gommant le stress hydrique et en permettant la poursuite de la
véraison.
Le Botrytis, un temps menaçant lors des premières vendanges dans les vignobles des régions de l’Ouest, n’a pas progressé par la suite.
Les dernières vendanges se sont déroulées dans des conditions climatiques favorables permettant de préserver l’état sanitaire et d’atteindre une maturité complète des raisins. Elles ont été en général plus tardives que celles de l’année précédente, du fait d’un
retard initial de la végétation pris en début d’été.
La conjonction de précipitations arrivées à un moment opportun du développement des raisins, après une sécheresse estivale importante, ainsi que la possibilité de réaliser des vendanges tardives, conduisent à revoir la production à la hausse depuis la dernière
estimation.
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Les vignobles suivis en conjoncture viticole sont les suivants (entre parenthèse, les 37 départements suivis pour représenter ces vignobles) :
-Alsace : Bas-Rhin (67), Haut-Rhin (68)
-Bordelais : Gironde (33)
-Bourgogne-Beaujolais : Côte d’Or (21), Rhône (69), Saône-et-Loire (71), Yonne (89)
-Champagne : Aisne (02), Aube (10), Marne (51)
-Charentes : Charente (16), Charente-Maritime (17)
-Corse : Haute-Corse (2B)
-Jura (39)
-Languedoc-Roussillon : Aude (11), Gard (30), Hérault (34), Pyrénées-Orientales (66)
Savoie (73)
-Sud-Est : Ardèche (07), Bouches-du-Rhône (13), Drôme (26), Var (83), Vaucluse (84)
-Sud-Ouest : Dordogne (24), Haute-Garonne (31), Gers(32), Landes (40), Lot (46), Lot-et-Garonne (47), Tarn (81), Tarn-et-Garonne(82)
-Val de Loire : Cher (18), Indre-et-Loire (37), Loir-et-Cher (41), Loire-Atlantique (44), Maine-et-Loire (49).
La production de l’ensemble de ces départements représentait 98,3 % de la production nationale de 2015