La semaine passée, le quotidien régional Le Progrès soulevait un lièvre.
« Une divergence entre Jérôme Bocuse et l’Institut Paul Bocuse pourrait entrainer le changement de nom de la célèbre école éculloise »
Une info qui a donc jeté le trouble dans la communauté gourmande lyonnaise, mais pas que.
Touché au cœur, ou presque, le président des anciens élèves Almuni s’exprime et semble mettre en cause la direction de l’école sur plusieurs sujets.
Voici donc son analyse, dans l’attente du communiqué de l’école.
Pour l’heure, c’est le procès qui semble être au cœur d’une actualité qui voit la casserole de lait déborder…
michel godet
Chers Alumni, chers élèves, chers Professeurs,
Bonjour à tous,
La publication de l’article dans le Progrès il y a quelques jours, a soulevé de nombreuses questions de votre part, et surtout beaucoup d’inquiétude. Vous avez été beaucoup à nous interroger.
Depuis le début de mon mandat, en ma qualité de Président des Alumni, nous avons dû nous positionner, comme vous le savez, pour défendre les droits de notre association bafouée par plusieurs décisions unilatérales prises par la nouvelle direction.
Et après de nombreux échanges avec Jérôme Bocuse et Dominique Giraudier, voilà ce que je peux en dire.
Beaucoup de rumeurs et de contrevérités circulent dans la presse sur le litige qui oppose Jérôme Bocuse à l’Institut. Jérôme Bocuse a toujours été animé par la volonté de faire respecter les valeurs attachées au nom et à la réputation de Paul Bocuse, que ce dernier a voulu transmettre à l’Institut en l’autorisant depuis 25 ans à porter son nom. L’Institut a toujours été cher au cœur de Paul Bocuse, qui a soutenu son développement au fil des années.
Malheureusement, depuis quelques années, la nouvelle Direction de l’Institut pense pouvoir s’affranchir des limites que Paul Bocuse lui-même avait posées pour autoriser l’exploitation de son nom et de son Image.
Il déplorait de son vivant cette évolution de la situation. Après avoir tenté de restaurer un équilibre entre les intérêts de l’Institut et ses volontés, Paul Bocuse d’abord, Jérôme Bocuse ensuite, se sont heurtés à un refus de l’Institut de trouver un consensus.
Si Jérôme Bocuse a été contraint de saisir la justice, jamais il n’a été animé par une quelconque motivation financière.
Naturellement, je sais que Jérôme Bocuse n’a jamais refusé de dialoguer avec l’Institut, qui jusqu’à ce jour, a malheureusement préféré se défendre publiquement en lançant fausses rumeurs et contrevérités, qui bien loin de régler la situation, l’enlisent.
Mais bien entendu, Jérôme reste très attentif à la volonté d’ouverture que l’Institut pourrait manifester à l’avenir.
Sachez néanmoins que j’ai pris personnellement des garanties auprès de Jérôme Bocuse, pour préserver dans l’usage du nom, l’ensemble des anciens diplômés, les post-diplômés ainsi que les élèves actuels qui cotisent chaque année pour faire vivre notre association.
La Direction générale de l’IPB a décidé entre autres de bloquer les fonds dédiés à la vie de notre association qui a plus de 25 ans. Je remercie Jérôme Bocuse qui m’a assuré nous venir en aide également à cet égard.
Je reste à votre écoute avec toute la passion qui m’anime et que je partage avec vous, membres de la grande famille Bocuse.

Alumniment vôtre,
Sylvain Noble
Président élu des Alumni