Avec 39 000 exploitations en 2013 contre 42 000 en 2010, les fermes et autres exploitations agricoles de Rhône-Alpes ont un impérieux besoin de se montrer sous leur meilleur jour. Ajoutez à cela les lasagnes, le cheval ou encore la grippe aviaire qui re-pointe son nez en Chine, vous comprendrez facilement cette volonté, pour ne pas dire cette impérieuse nécessité.
Dans ce contexte, la nouvelle édition 2013 de Ferme en Ferme (27 et 28 avril), mais aussi celle intitulée La Clef des champs (4 et 5 mai) sont donc très attendues, par les consommateurs, comme par ses acteurs.
A ce propos, notons que ces deux manifestations se déroulent lors de deux week-ends. Ne serait-il pas judicieux qu’elles se déroulent en même temps ?
D’aucun vous diront à ce propos, que ce sont deux entités différentes qui les mettent en œuvre, l’une dans l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, la Loire et le Rhône et cette année également en Haute-Loire et pour l’autre dans les deux Savoie et l’Isère.
Michel Grégoire, vice-président de la région Rhône-Alpes en charge de l'agriculture avec quelques participants de l'opération
Concrètement, cette année 300 à 400 exploitations ouvriront leurs portes (1% de la totalité) pour le bonheur de plus de 200 000 visiteurs (225 000 en 2012 – Chiffres fournis par Rhône-Alpes).
Quelle meilleure façon d’établir un contact direct dans l’esprit Circuit court entre producteurs et consommateurs, qu’ils soient maraîchers, éleveurs, apiculteurs, arboriculteurs, agriculteurs-brasseurs ou encore viticulteurs ?
Ces manifestations sont aussi un moyen pour la région Rhône-Alpes et ses huit départements de montrer à l’envie que la politique régionale agricole qui vise à privilégier les circuits courts, la diversité des productions, la qualité des produits, sans oublier cette proximité entre les acteurs, insiste Michel Grégoire, vice-président en charge de l’agriculture rhônalpine.
Une pierre de plus à l’édifice de tous ceux qui parlent locavore, saisonnalité ou encore traçabilité. Des valeurs que l’on aimerait du reste trouver dans tous les foyers et surtout dans tous les restaurants dignes de ce nom, à savoir ceux où l’on trouve de véritables cuisiniers et non pas ceux chez qui les ciseaux ouvrent l’enveloppe du sous vide ou du surgelé !
L’agriculture, c’est aussi le moyen de valoriser les paysages, pour ne prendre que l’exemple de l’élevage de montagne, dans lequel les alpages trouvent toute leur place.
Petits points noirs cependant la paupérisation du métier et la régression du nombre d’exploitations, en dépit d’environ 1 000 installations annuelles.
De ferme en ferme
A l’initiative et coordonnée par les CIVAM (Centres d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural ), la 14e édition a aussi pour objectif de faire découvrir au public les savoir-faire et les métiers des agriculteurs engagés dans un développement durable avec un épouvantail comme mascotte, dans la communication, comme devant les fermes.
Au delà des portes ouvertes, un nouveau partenariat avec le Parc National Régional du Pilat permettra de montrer les actions menées par ce dernier avec les agriculteurs (gestion des prairies fleuries, préservation du foncier agricole…).
N’oublions pas non plus toutes les dégustations auxquelles parents et enfants pourront participer, histoire de (re) découvrir le vrai goût des produits du terroir.
La Clef des champs
Les Savoie et l’Isère recensent cette année 139 fermes qui jouent le jeu du week-end à la ferme. Au delà de la convivialité des échanges, celle des apéritifs gourmands, déjeuners (sur réservation) et autres goûters seront incontestablement des découvertes de qualité, comme de savoir-faire.
Michel Godet
Les programmes et circuits-découvertes se trouvent sur la toile :
Rhône-Alpes valorise son terroir (1,4 million Ha)
3/ 4 du territoire est valorisé par l’agriculture et la forêt
1e région française pour l’agriculture bio (exploitations certifiées) et 4e en terme de production agricole
39 000 exploitations
350 coopératives agricoles et 9 500 salariés
71 AOC, 14 IGP et 57 Labels Rouges
Une région en tête des circuits courts de distribution (36% des exploitations), qui prône haut et fort la diversité agricole.
58% des exploitations d’élevage sont en autonomie alimentaire.
