Le Gamay est planté sur  37 000 hectares dans le monde (34 000 en France et 23 000 dans le Beaujolais !). Comment dans ces conditions ne pas lui dédier un concours international, basé à Lyon, capitale mondiale de la gastronomie, si proche du Beaujolais qui est l’une de ses terres de prédilection ?

Pour la troisième année consécutive, ce concours se déroulera à Lyon le samedi 19 janvier prochain.


C’est en 2010, qu’Inter Beaujolais décide de promouvoir le Gamay, cépage emblématique de sa région en organisant, avec Armonia, la 1ère édition du Concours International du Gamay.

Avec 132 dégustateurs professionnels, plus de 600 vins inscrits et pas moins de 167 médaillés, la première édition en 2010 s’est inscrite pour longtemps dans le paysage des concours internationaux.
Dans de nombreux pays, l’un des premiers critères de sélection d’un vin est le cépage. Il est donc essentiel de faire découvrir les caractéristiques, les particularités et les qualités du Gamay. D’autant plus que celui-ci correspond parfaitement aux attentes actuelles des consommateurs : un vin fruité, gouleyant, peu tannique et présentant une complexité intéressante plus méconnue, une réelle aptitude de garde (5, 10 ans voire plus…) et qui se décline aussi en Rosé.

L’objectif du « Concours International du Gamay » est double :
– Renforcer l’image et la notoriété du Gamay auprès des consommateurs.
– Faire découvrir la diversité et les atouts du Gamay dans le monde auprès des producteurs, prescripteurs et consommateurs.

Ce concours s’adresse à l’ensemble des producteurs du monde dont les vins sont élaborés à partir de ce cépage (minimum à 85%). Les opérateurs souhaitant participer doivent s’inscrire par courrier ou par Internet www.concoursgamay.com. Après dégustation par un jury composé d’experts et de professionnels du vin, le « Concours International du Gamay » décerne les récompenses : Grande Médaille d’Or, Médaille d’Or, Médaille d’Argent aux vins incarnant le mieux les qualités de ce cépage.

2013:

Pour cette 3ème édition, le concours ouvre l’inscription aux vins effervescents.
Bien connu pour être gourmand, séduisant et exubérant, le cépage Gamay sait aussi se faire pétillant ! Le fruit gourmand du cépage Gamay constitue une base idéale pour la production de vins effervescents aromatiques, qu’ils soient blanc, rouge ou rosé. Les viticulteurs sont ainsi de plus en plus nombreux à les inclure dans leur gamme. Cette année compte tenu de cette tendance et de l’engouement des consommateurs, l’International du Gamay a décidé de les intégrer au Concours.

Nul doute que le Gamay saura défendre ses couleurs sous cette forme.

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Le saviez-vous ?

Il existe plusieurs types de gamay. Le plus connu étant le gamay noir à jus blanc ainsi que ses nombreux clones. Mais on trouve également le gamay Fréaux, le gamay de Chaudenay et le gamay de Bouze qui eux ont non seulement une peau noire mais aussi un jus plus ou moins coloré. De nombreux synonymes et autres variétés existent autour du gamay.

Paysage du Beaujolais ©Godet

Caractéristiques :

Le Gamay noir à jus blanc se caractérise par un bourgeonnement légèrement duveteux à pointe rosée, de jeunes feuilles d’un vert jaunâtre, brillantes à plages bronzées, des feuilles adultes rondes à 3 ou 5 lobes selon les sélections avec un sinus pétiolaire en V plus ou moins ouvert, des dents anguleuses assez courtes, un limbe pratiquement glabre (uni).
A l’automne le feuillage rougit partiellement. Les rameaux herbacés prennent une couleur cuivrée, sur les entre-nœuds, face exposée au soleil.
Les grappes peuvent être de formes très différentes selon les sélections, de la petite grappe du clone 565 à la grappe longue et épaulée du clone 656.
Ces grappes présentent des baies de forme elliptique dont un certain pourcentage sont millerandées (avortement partiel des grains de raisin), car le Gamay est sensible aux conditions climatiques durant la floraison.
Les baies sont de couleur noire violacée avec une pruine (couche cireuse) bleue et une peau fine qui rend le Gamay sensible à la pourriture. La pulpe du Gamay noir à jus blanc est incolore.

Aptitudes :

Le Gamay est un cépage au débourrement précoce, ce qui le rend sensible aux gelées de printemps. Il compense ce handicap par une certaine fertilité sur ses contre-bourgeons. Il a un cycle végétatif court lui permettant de se caractériser comme un cépage précoce (1ère époque). Il est peu vigoureux, avec un port très variable selon les sélections.
Doté d’une grande capacité d’adaptation, hormis en climat trop chaud on le retrouve dans de nombreux vignobles français mais aussi étrangers même si sa terre de prédilection reste les coteaux granitiques du Beaujolais.
Le Gamay est sensible à l’ensemble des maladies, notamment à l’oidium et au botrytis.

Origine historique :

Actuellement, le gamay est en grande majorité représenté en France dans la Bourgogne, le Beaujolais et le Mâconnais. Mais il n’en fut pas toujours ainsi : c’est au troisième siècle après JC, sous l’influence des Romains que l’on commença à planter des pieds de vignes dans la région lyonnaise. Auparavant, on n’en trouvait que dans le sud est, région méditerranéenne.
En ce qui concerne le cépage en lui–même, on ne peut certifier avec précision sa provenance : est ce que ce sont les Romains qui nous l’ont implanté, ou était il déjà présent sur nos sols ?

Origine biologique :

Le « Gamay n » est issu de la famille des ampélidées (plante lianes). Il appartient à l’espèce vitis vinifera qui regroupe tous les plants de vigne capable de produire du vin. Il est né de l’hybridation naturelle du Gouais B et du pinot N. 20 autres cépages sont issus de ce métissage.
Le Gouais est un cépage qui a presque disparu. Il était très répandu au Moyen-Age. Très productif et acide, il permettait d’avoir des quantités de vin importantes qui se conservaient bien.
Le Pinot, bourguignon et champenois, est toujours cultivé de nos jours. Il est la signature de grands vins.
Des ancêtres opposés, l’un qualitatif et l’autre productif, l’un rouge et l’autre blanc, l’un encore cultivé et l’autre disparu…, qui ont donné le meilleur.

Répartition dans le monde :

En 2000 le Gamay représentait environ 37 000 hectares dans le monde, 34 000 hectares se trouvent en France et dont 23000 se situent dans le Beaujolais. Les 3000 hectares restant sont éparpillés de part et d’autres du monde :

Commentaires de dégustation :

Le Gamay donne des vins rouges fruités et souples pouvant être bus jeunes. Ce cépage offre des arômes de fraise, de cerise, de raisin frais et noyau ainsi que des arômes caractéristiques de bonbon anglais et banane pour les Beaujolais nouveaux.

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Communiqué – Jean-Martin Dutour président de l’interprofession du Val de Loire, aura le rôle de président d’honneur lors de cette troisième édition du concours International du Gamay. Les vins fruités et charnus issus du gamay se retrouvent également en quantité importante dans les vignobles du Val de Loire, c’est donc en toute logique que cette région viticole partage la tête d’affiche en cette année 2013.

Région viticole : Anjou, Saumur, Touraine

Très répandu en Touraine et en Anjou, le Gamay est l’un des principaux composants de beaucoup d’appellations du Val de Loire pour les vins rouges et les rosés : le Côte-roannaise, le Côtes-d’Auvergne, le Côtes-du-forez, le Saint-Pourçain, le Châteaumeillant, le Valençay, le Coteaux-du-giennois, le Touraine, le Touraine-mesland, le Touraine-Azay-le-Rideau, le Touraine-Amboise, le Coteaux-du-vendômois, le Coteaux-du-loir, Le Cheverny, le rosé d’Anjou, l’Anjou-gamay, le Fiefs-vendéens, le Coteaux-d’Ancenis et le rosé de Loire…

Acteurs de la réussite de ce concours depuis la première édition, les producteurs du Val de Loire reçoivent chaque année des médailles récompensant leur travail et de ce fait la valorisation du cépage Gamay.

(©GL Lapaque InterLoire)