A n’en pas douter, la Chaîne des rôtisseurs est sans doute l’une des plus anciennes confréries gourmandes de France. Elle vient d’ouvrir à Lyon un « Baillage » pour perpétrer la tradition et ainsi défendre des vraies valeurs.

L’histoire remonte à Louis IX de France, alias la bon capétien roi Saint-Louis, qui créé cette association de gastronomes aimant la table et le vin en 1248.

Quelques années plus tard, Louis XI de France organise plusieurs métiers en corporation (contribuèrent à la construction des cathédrales, pour ne citer que la Sainte-Chapelle) avec son Prévôt Etienne Boileau, afin de valoriser un esprit corporatif, comme l’apprentissage du métier. La corporation des Ayeurs ou Oyeurs, dont la mission essentielle consiste à rôtir les oies. C’est en 1610, sous Louis XIII que cette corporation prendra la nom de Corporation des Rôtisseurs et regroupera tous les métiers liés à la viande.

Une belle histoire qui s’arrête malgré tout en 1793 avec la Révolution.

Il faudra attendre 1950 pour que renaissent sous forme associative et de confrérie « La Chaîne des Rôtisseurs », présente à présent dans plus de cinquante pays.

Ce sont alors des journalistes, gourmands et autres gastronomes, pour ne citer que Curnonsky alias le Prince des gastronomes, qui sont à la manœuvre en ce milieu XXè siècle en plein après-guerre pour remettre en selle cette Chaîne et passer ainsi de bons et longs moments à table.

Avec son siège mondial à Paris, elle est organisée en bailliage, par pays et aussi par région, mais sa devise demeure le développement de la gastronomie et de la convivialité. Ses membres (On parlerait de 350 en France et de 25 000 dans le monde !) sont soit des professionnels des métiers de bouche, soit des gastronomes tout simplement, ayant été cooptés, puis intronisés en prêtant serment. La Chaîne ou plus prosaïquement le collier atteste de leur appartenance, comme de leur grade.

Somme toute, une Confrérie comme il en existe des dizaines à travers le pays, mais dont l’antériorité vaut bien un détour.

Pour Bernard Seignat, bailli du Bordelais, chancelier de la Confrérie et Bailli national par intérim, c’est un bonheur que de retrouver Lyon inscrit au même rang que 16 autres bailliages provinciaux. « En ayant presque disparu, Lyon était devenu un désert ! »

Bernard Seignat (DR)

Capitale mondiale de la Gastronomie, Lyon possédait un bailliage, mais se dernier s’est assoupi fin des années quatre vingt dix. Heureusement, ce dernier vient de renaître de ses cendres en 2011 et surtout un chapitre national décentralisé qui s’est tenu il y a peu au Sofitel Lyon Bellecour en a redoré le blason. C’est l’assureur Yannick Chavent qui préside le bailliage lyonnais et qui a donc co-intronisé cinq impétrants:

Mr Jean Christophe Ansanay Alex – l’Auberge de l’Ile, Mr André Chouvin – Le Tilia, Mr Yoann Blanc – La Tête de Lard, Mr Stéphane Chevalier – Brasserie Elite, et Mme Aude Marie Copin – l’Auberge.

Au total, Lyon peut s’enorgueillir d’une petite vingtaine de membres.

Michel Godet

Pratique:

Droit d’entrée entre 250,00 € et 300,00 €

Cotisation annuelle 165,00 €




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