Au moment même où les vendanges débutent en Beaujolais (13 septembre 2010), il nous a paru intéressant de publier l’éditorial de Benoit Escoffier, publié dans www.vinomedia.fr, son sité dédié à la vigne, au vin et à la viticulture.

Le vin c’est sa passion, mais c’est aussi son métier dont il parle avec réalisme dans sa Newsletter Internet chaque semaine et de plus en plus dans la Web TV qu’il vient de créer (www.vinomedia.tv).

Paysages du beaujolais vers le Mont Brouilly. Photo Michel Godet

Quand une image vous colle à la peau !

Quand vous traversez en ce moment les vignobles, il ne peut pas vous échapper que les vendanges ont commencé. C’est une période fantastique, où le résultat d’une année de travail est attendu avec anxiété et impatience.

Certes, 2010 ne devrait pas détrôner 2009 au palmarès des millésimes d’exception, mais ce devrait tout de même être un bon cru.

Et en citant le mot cru, on ne peut s’empêcher d’évoquer les crus du beaujolais, comme le Saint Amour, le Fleurie, le Chiroubles, ou encore le Brouilly pour ne citer qu’eux. La qualité de ces vins n’est plus à démontrer, alors que l’image du  Beaujolais nouveau leur colle à la peau. « J’adore un Moulin à Vent, mais je n’aime pas le beaujolais ! ». Cette phrase a été entendue à de multiples reprises par les producteurs d’une des plus belles régions viticoles de France.

Les crus du Beaujolais sont des vins qui vieillissent très bien, mais que l’on peut boire également jeune.

Encore faut-il que les restaurateurs (surtout lyonnais) jouent le jeu et proposent du Beaujolais aux clients. Encore faut-il que l’Interprofession du Beaujolais soit à la hauteur du problème et prenne les choses en main.

Cela fait beaucoup de conditions à réaliser pour que les consommateurs redeviennent amoureux d’une région, de ses merveilleux vins, de ses châteaux majestueux, de ses vallons recouverts de vignes à perte de vues. S’il n’y avait pas autant d’intérêts financiers à maintenir le Beaujolais nouveau, le problème serait différent.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

Magie colorée et automnale en pays beaujolais ! Photo Michel Godet


Quant à Lyon-Saveurs, nous avons également notre opinion sur le Beaujolais et souhaitons la partager avec vous au travers de cet éditorial:

Beaujolais. J’aime ton nom,  j’aime tes vins: le nouveau et les 10 crus !

Justement cette année l’Interprofession a décidé d’accompagner le « Nouveau » en force et en musique. Cette volonté de revalorisation d’image est une très bonne chose, pour autant que les principaux acteurs et consommateurs jouent eux- aussi le jeu. En effet, c’est toujours la partie visible de l’iceberg que nous voyons et non les neuf dizièmes qui sont en dessous. Alors si cette partie visible n’est ni représentative, ni qualitative, c’est l’ensemble de l’édifice qui en fait les frais et l’ensemble du vignoble qui en subit les conséqences !

A n’en pas douter, il semblerait que le vent soit justement en train de tourner. Cessons ce pseudo snobisme à la lyonnaise qui consiste à dire « Le beaujolais, non merci ».


Ce vin, cet AOC qui a acquis ses lettres de noblesse à la sueur de ses terroirs doit reconquérir ses environs. C’est Lyon qui a fait le beaujolais, c’est le Beaujolais qui doit « se (re)faire » Lyon !

Dont acte, on y croit très fort. Chacun doit jouer le jeu. Allez, chiche !

La robe du Beaujolais Primeur 2010 sera aux couleurs d'un carnaval de couleurs et de sensations !

Certes le Beaujolais Nouveau est la partie visible de l’iceberg, mais n’oublions pas tous ces crus merveilleux, ces dix crus qui font souvent jeu égal à l’aveugle avec certains Bourgogne. Au fait, savez-vous que le Beaujolais appartient à la région viticole Bourgogne ?

Cessons de dire que « le Bojo ce n’est que le nouveau ». Le Primeur a donné sa réputation à ce terroir, mais il n’est pas le seul à représenter un vignoble dont le seul nom est synonyme de convivialité et de rassemblement.

Pour aller dans ce sens, l’Interprofession s’est donné cette année une image moderne, jeune, festive et accrocheuse largement diffusé sur les ondes radios, mais aussi sur la toile, qui elle aussi ne connaît pas de frontières.

Alors attendons le 3è jeudi de novembre, ce moment unique de partage planétaire et de plaisir !

Michel Godet

A consommer avec modération.

Une vidéo de Rhône-Alpes TV sur la Route des Vins du Beaujolais :


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