Air France-KLM appelle le secteur aérien à se mobiliser pour le « Aircraft Tracking »

Alors que près de trois mois après la disparition du vol Malaysia Airlines MH370, les services de recherche viennent de se rendre compte que le Boeing n’est pas tombé au large de l’Australie, le groupe Air France – KLM appelle le secteur aérien à se mobiliser pour une mise en place du service « Aircraft Tracking ». Une initiative que chacun doit louer.

Les recherches dans la zone où ont été enregistrés des signaux suspectés provenir des boîtes noires du Boeing 777 du vol MH370 se sont révélées infructueuses et même provenir d’un des sonars d’un navire de recherche. Le mystère reste entier et l’on pense en ce moment beaucoup aux familles des disparus.

MG.

Communiqué – Représenté dans le groupe de travail « Aircraft Tracking », initié par l’association internationale du transport aérien (IATA), Air France-KLM soutient et entend être un élément moteur de ce projet.

Sous le contrôle de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), ce groupe de travail a pour vocation de proposer des solutions à long terme et harmonisées au sein des gouvernements en matière de suivi en temps réel de la trajectoire des avions commerciaux passagers ou cargo.

Air France-KLM multiplie les initiatives dans le domaine du report de la position en vol de ses appareils. Air France a mis en place depuis 2009 un système de traçabilité de ses appareils particulièrement performant.

Photo d'illustration sans aucun rapport avec le vol MH370 Photo AF DR

La position précise de l’avion est transmise toutes les dix minutes au centre de contrôle des opérations aériennes de la Compagnie (20 minutes en moyenne dans l’industrie du transport aérien). En cas d’écart anormal par rapport à la trajectoire initialement prévue, l’intervalle du report automatique de la position passe de dix à une minute. KLM vient de décider de lancer la modification de son système de report automatique de position à l’identique de celui d’Air France.

Par ailleurs, conformément aux recommandations du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) pour la Sécurité de l’Aviation civile, la flotte d’Air France est désormais équipée d’enregistreurs de vols (plus communément appelées « boites noires ») de type ULB (underwater locator beacon) disposant de 90 jours d’autonomie (au lieu des 30 jours réglementaires) pendant lesquels l’appareil peut être localisé à tout moment et dans le monde entier en cas d’immersion.

Le Groupe étudie également la possibilité d’équiper ses avions d’un émetteur encore plus adapté, qui émettrait à une fréquence plus facilement repérable lorsqu’il est immergé.

Enfin, Air France-KLM manifeste de l’intérêt pour une proposition de la compagnie de télécommunication INMARSAT actuellement à l’étude. Celle-ci envisage la possibilité de s’assurer plus fréquemment (toutes les quinze minutes) du bon état de fonctionnement des communications entre l’avion et le réseau de communication par satellites de l’entreprise.

« En soutenant les initiatives de l’OACI et de l’IATA en matière de « Aircraft Tracking», nous entendons souligner la nécessité d’établir une position commune à l’ensemble de l’industrie du transport aérien sur le suivi en temps réel de la trajectoire des avions. Les nombreuses mesures que nous mettons déjà en place dans ce domaine sont efficaces et facilement applicables. Je souhaite que toutes les compagnies aériennes nous rejoignent dans notre volonté de faire avancer ce sujet majeur pour la sécurité aérienne » a déclaré Alexandre de Juniac, Président-directeur général d’Air France-KLM.