Qui ne connait pas les bouchons à Lyon ? Nous ne parlons pas bien entendu de ceux du tunnel de Fourvière ou de la Croix-Rousse, mais bien de ceux où l’on peut s’encanailler dès potron minet devant quelques lyonnaiseries militantes et un pot de Beaujolais.

Pour fédérer et valoriser ce qu’il est désormais convenu d’appeler des institutions gourmandes, la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon présidée alors par Philippe Grillot et le président de sa commission tourisme, Christophe Marguin, ont décidé de créer en novembre 2012 une démarche gourmande basée sur le vocable « Bouchons Lyonnais ».

Quand bien même ce vocable indéposable juridiquement ne peut être considéré comme un label au sens juridique du terme, il n’en est pas moins une reconnaissance fondée sur un cahier des charges ou référentiel, résultat d’un audit réalisé par un cabinet indépendant, aux frais du restaurateur.

Tant il est vrai que Bouchon Lyonnais, Bouchons de Lyon, Authentiques Bouchons, Véritables Bouchons ou simplement le mot bouchon sont plus souvent des arguties commerciales, voire des attrape-toursites, il faut louer malgré tout cette démarche qui va dans le bon sens.

Certes, dans ce référentiel on parle beaucoup plus de décoration, d’ambiance, d’architecture, d’accueil de la clientèle que de la qualité des mets et des plats.

Ainsi, faut-il une nappe à carreaux rouges et blancs sur les tables des bouchons ?

Saucisson lyonnais cuit aux gènes

« Cuisine familiale et de saison, faite sur place, pas de produits préparés, privilégier les fournisseurs, produits locaux et artisanaux, travailler avec un minimum de 80% de produits frais » en étant quelques unes des règles.

Ainsi un produit non-maison est éliminatoire. A voir cependant !

Avec ces contraintes, on devrait donc voir fleurir sur les devantures des estaminets les mots « Fait-Maison », « Maître Restaurateur » ou simplement « Restaurant » comme il en a été question fin 2013 auprès des parlementaires.

En 2012, ce sont seize bouchons qui ont été labellisés par l’association et le vendredi 7 février 2014, six de plus.

La promotion 2014 des Bouchons Lyonnais avec les organisateurs

« 22 les voilà » peut-on dire à présent !

La nouvelle fournée est marrainée par Colette Sibilia, incontournable figure des Halles de Lyon Paul Bocuse, charcutière de son état depuis 62 ans maintenant, mais toujours présente auprès de Bruno Bluntzer qui préside depuis quelques mois aux destinées de la Charcuterie Sibilia, dont qualité demeure le maître-mot.

La seule qui peut proposer des produits à l’halle de Lyon.. (Humour !)

Emmanuel Imberton, Laurent Duc, Colette Sibilia et Joseph Viola (MOF)

Une reconnaissance donc pour ces nouveaux intronisés qui doivent mettre à leur carte, charcuterie de Lyon, gratons, saucissons… L’essence même des lyonnaiseries militantes.

Ce mot bouchon appartenant à tout le monde, une fois de plus, on regrette cependant que tout un chacun puisse l’inscrire sur sa devanture, surtout les marchands de « repas ». Ah, si l’on pouvait le réserver aux cuisiniers dignes de ce nom !

Il est vrai qu’à Lyon, sur quelques 2 000 restaurants, près de 80% ne seraient pas dans la droite ligne de la véritable cuisine, celle qui a permis depuis 1935 à Curnonsky de dire haut et fort: « Lyon, Capitale Mondiales de la gastronomie ».

Au delà de Lyon, les Bouchons lyonnais ont désormais une tête de pont parisienne « Aux Lyonnais » d’Hervé Durozard et un ambassadeur à New-York, Daniel Boulud, rhônalpin d’origine, chef triplement étoilé et surtout pourfendeur world wide des lyonnaiseries.

Les vingt deux sont donc en fait vingt trois, plus un ambassadeur…

A ce propos, je tiens à rassurer tous les gourmands qui vont manger régulièrement dans un bouchon qui n’appartient ni aux Bouchons Lyonnais, ni aux Authentiques Bouchons de Lyon ou ni aux Véritables Bouchons de Lyon que cela n’est pas un signe de mauvaise qualité. Bien au contraire, les véritables n’ont pas besoin d’une reconnaissance pour exister. Seule celle des clients valant patente de label ! Selon eux s’entend.

NDLR: Quoi que !

Michel Godet

Joseph Viola (MOF) et Christophe Marguin, le nouveau et l'ancien président des Bouchons Lyonnais, entourent Emmanuel Imberton président de la CCI de Lyon

La Voûte Chez Léa Christian Morel – Christian Têtedoie (Notre préféré) Lyon 2e

Les Fines Gueules Joël Salzin (Lyon 5e)

L’Acteur Olivier Bianchi (Lyon 2e)

La Val d’Isère Serge Vuillermin (Lyon 3e)

Le Petit Flore Ludovic Brouty (Lyon 1e)

Aux Lyonnais Hervé Durozard (Paris 2e) et Alain Ducasse

L’ambassadeur international:

Daniel Boulud (New-York, Londres…)

Au delà de cette nouvelle promotion, l’association des Bouchons Lyonnais a accepté en son sein un certain nombre de partenaires – fournisseurs privilégiés –  qui vont proposer des produits de qualité référencés.

Café (Folliet), produits charcutiers (Maison Sibilia) et fromagers (La Mère Richard), jus de fruits (Bissardon), glaces (Gineys), eau minérale (Saint-Géron), abats et produits tripiers ( (Vibat)  ou encore vins (Chapoutier, Champagne Gosset, Saint-André-de-Figuière, Crus du Beaujolais) en font désormais partie.

Chacun de ces onze  partenaire, outre la « qualification » de ses produits étant redevable d’une cotisation-droit d’entrée.


Le bureau de l’association:

Joseph Viola (MOF): Président

Benoît Josseran: Vice-Président

Michel Charmettan: Secrétaire

Laurent Duc: Trésorier

LYON-SAVEURS

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Lyon Saveurs michel.godet@gmail.com

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