Il nous est toujours agréable à lyon-saveurs.fr de donner la parole – gourmande qui plus est – à de jeunes voyageurs avides de découvertes et de nouvelles saveurs.

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Lorrains d’origine, Seb et Nico ont donc arpenté quelques beaux « Länders » germaniques et souhaitent nous faire part de leurs découvertes ou parfois re-découvertes.

Bon voyage et bon appétit…

MG

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Sauerkraut, Wurst und Bier… Voyage gourmand en Germanie !

Comme chaque année, notre duo de choc est parti visiter les merveilles d’un pays encore inconnu pour eux: l’Allemagne.

Leur récit:

Et comme chaque année, pierre incontournable de notre voyage, nous avons dégusté les merveilles de la gastronomie allemande.

Si si, il y en a !
Avant de partir, j’avais une image totalement erronée de la cuisine allemande. La pensant Kolossale, grasse et peu raffinée, c’est une cuisine à l’opposée de mes idées reçues que j’ai découvert.

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La région visitée étant essentiellement bavaroise, nous sommes bien conscients que c’est une toute petite partie des merveilles culinaires du pays que nous avons découvert.
Pour cette année, mes souvenirs de la langue de Goethe étant lointains, très lointains, très très lointains…, j’ai eu beaucoup de mal à « traduire » tous les plats des menus, et j’ai, tout comme dans les pays asiatiques, aux caractères alphabétiques totalement différents des nôtres, choisi mes plats selon deux critères :

le prix (en effet, un plat à quelques euros est plutôt une entrée qu’un plat de résistance !) et à un seul reste de mes cours d’allemand : « Kartoffle ».

Et je n’ai vraiment pas été déçu.
En parlant de pommes de terre, une de mes premières dégustations fût ce plat de pommes de terre cuites à l’eau, assaisonnées d’une sauce style béchamel, dans laquelle se glissent des petits cubes de jambons. Ce ne sont pas des lardons, pour des raisons évidentes de calories suffisamment présentes ici.

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Dans l’optique de mon travail de perte de poids démarré depuis plusieurs années, je me suis vite arrêté de m’amuser à goûter à tous les plats typiques, même si ce n’est pas toujours simple trouver des mets non pas « allégés » mais à teneur calorique « normale ».

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C’est la raison pour laquelle, j’ai aussi essayé de de me « réfugier » derrière des valeurs sûres : les poissons. Mais que dire lorsqu’avec votre poisson, votre plat sous arrive accompagné de l’élément que vous adorez : des raviolis. Accompagné de mâche, un plat idéal que j’ai particulièrement apprécié.

Je savais que l’Autriche état spécialiste d’escalopes viennoises mais je n’aurais jamais pensé présenter ce plat comme une escalope viennoise de poisson, il faut oser !

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Deux filets de poissons, pannés, accompagnés d’une purée de pommes de terres évidemment. Je n’en ai pas l’habitude mais il faut noter que ce plat est servi à deux températures : le poisson sortant de sa friture, il est encore chaud alors que la salade de pommes de terre est froide.

Étonné au départ, j’ai trouvé ce mélange de température audacieux mais le résultat m’a vraiment plu. Notons que, devant manger 3 fruits et légumes par jours (et non 5 comme on l’entend partout!), le plat est servi avec son fruit : une tomate.

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Au cours de notre séjour, il y a des moments, certes plus rares que dans les pays asiatiques, où l’on aime se réfugier dans les mets de sa culture.
J’ai donc commandé une langue de bœuf, enfin deux tranches de langues, plat exquis à mon goût, mais son accompagnement m’a étonné et je ne manquerai pas de le reproduire.

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En effet, dans notre région Lorraine, proche de l’Alsace, l’utilisation d’un condiment transpire vers notre région : le raifort.

Toutefois, nous le trouvons surtout en pot, en saumure dans nos contrées. En Allemagne, le raifort accompagne les plats sous la forme rappée. Quelle ne fût pas ma surprise de goûter enfin à ce condiment que j’utilise dans beaucoup de plats mais sous la forme de saumure.

Quant à la langue, simplement accompagné de tomates et quelques poireaux/ carottes, ce fût un régal.
Au cours de notre périple, il y a des moments où manger sur le pouce est nécessaire car le temps est compté pour les visites touristiques. Heureusement nous trouvons des établissements où manger simplement et rapidement est possible, comme avec cette poêlée de pommes de terre accompagnée de cubes de bœuf et d’oignons.

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Il m’arrive de trouver des produits très proches chez mon fournisseur de surgelés… basé en Allemagne !

Tout s’explique…

Nous avions entendu parlé des « planches » de charcuteries. Alors il nous étaient impossible de passer à côté ! Et j’ai été particulièrement surpris, dans le bon sens, des saveurs dégagées par ces plats. Un mélange de fromages à pâtes dures, de charcuteries mais aussi de légumes.

Je précise que la boule blanche située sur la gauche de cette photo est bien une boule de matière grasse, apportant une saveur très particulière mais tellement bonne en bouche.

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Manger son pain noir !

J’en profite pour faire une aparté sur les pains fournis exclusivement avec les plateaux de charcuteries. Rarement composés des seules farines blanches, les pains fournis sont soit à base de farines multi-céréales, soit des pains « noirs » très compacts. Alors, il faut aimer, mais ce sont les pains que je préfère, je ne peux pas dire avoir été déçu.
Ce fût aussi le cas au cours des petits déjeuners matinaux.

Je voudrais aussi revenir rapidement sur les escalopes viennoises dont j’ai déjà parlé un peu plus haut, parfois accompagnées, afin d’équilibrer l’apport calorique je suppose, de petit morceau de citron et d’un jarret !

Oui oui ! Un régal.

Je n’aime particulièrement pas l’association sucrée-salée, mais je dois avouer que la confiture d’airelles accompagnant ce plat m’a plu. Et je crois que c’est la première fois de ma vie que j’ai trouvé cet accompagnement plaisant.
Dans la cadre de mon attention particulière aux apport caloriques, j’ai commandé, à deux reprises, une salade. La seule chose que j’ai mal comprise c’est que cette salade étaient une salade de charcuteries….!

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Nico et  moi sommes deux grands fan de poissons (oui je sais, on ne dirait pas), nous avions aussi commandé lors d’un repas un poisson blanc, c’est comme ça qu’il était présenté sur la carte. La barrière de la langue ne nous a pas permis de savoir de quel poisson il s’agissait.

Accompagné de ses légumes rappés et de sa ciboulette, ce serait mentir de ne pas avouer que je me suis régalé.

Dans le même ordre d’idée, le lendemain j’ai continué à commandé un poisson. Accompagné de ses épinards en branches, de ses pomme de terres, tomates cerises et citron, j’ai particulièrement aimé le goût de cette peau légèrement grillée mais pas trop.

Une recette que je vais m’empresser de rajouter à ma liste de recettes légères à reproduire.

Loin de la Pologne et de ses Pierogis, plat dont je m’étais régalé il y a quelques années déjà, j’ai passé commande d’un plat que j’avais compris comme un chausson.

Mais entre un ravioli et un chausson… la différence n’est pas très grande. Accompagné d’une « sauce » formée de tous petits grains d’une matière que je n’ai pas su identifier, j’ai adoré cette spécialité, à priori bavaroise si l’on en a bien compris le menu…

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Et vous savez quoi ? L’accompagnement était composé de pomme de terre (avec deux feuilles de salade et une rondelle de concombre quand même, il faut manger de la verdure !)

Alors, l’Allemagne est-elle un pays à la nourriture lourde comme on a l’habitude de la présenter ?

Je réviserais plutôt mon jugement sur ce point de vue… bien que la choucroute, les saucisses et la bière (Sauerkraut, Wurst und Bier) en soit toujours les parties immergées de l’iceberg dans notre inconscient populaire et gourmand.

Seb

Photos SEB et courtoisie Office de Tourisme de Bavière – danke !