« Dessine moi une ville ! »
Comme chaque année à pareille époque, Gérard Collomb accompagné de plusieurs élus et d’une meute de journalistes (professionnels ou non) a fait sa rentrée en visitant deux chantiers emblématiques. Le tunnel de la Croix-Rousse et les Rives de Saône.
A n’en pas douter, à six mois et demi des municipales, cette rentrée avait un arrière goût de rentrée politique, sur fond de bilan.
Pour parler d’actualité, Lyon n’est effectivement pas en reste en matière de transports, avec la réouverture du tunnel historique cinquantenaire de la Croix-Rousse, la mise enfin en place du pont Raymond Barre ou encore l’inauguration de la ligne de tramway T4.
Ajoutez à cela l’inauguration le projet des Rives de Saône et le lyonnais Antoine de Saint-Exupéry aurait tout simplement dit «Dessine moi une ville ! »
Mise en conformité d’un tunnel historique de Lyon Croix-Rousse
Désormais avec toujours ses deux fois deux voies, le tunnel est limité à 50KM/H, limité aux véhicules de plus de 3,50 m et interdit aux camions (excepté les véhicules de secours).
Après 10 mois de travaux (dont deux de retard), les lyonnais retrouvent ce 2 septembre «leur» tunnel de la Croix-Rousse. Exit les soucis occasionnés aux automobilistes, du moins peut-on l’espérer en partie, tant il est vrai que la gêne créée à cette occasion a été des plus prégnantes. Mais peut-on faire une omelette sans casser des œufs ? Sans doute non.
Travaux contraints par la directive Mont-Blanc, ceux de Lyon ont permis à la fois de refaire à neuf le tube historique, mais aussi de créer un second tube, dit en modes doux, voire en circulation apaisée.
Si la restauration du tunnel a permis une remise à neuf du sol au plafond procurant à présent un espace beaucoup plus lumineux, mais aussi plus sécurisé, c’est certainement le second et nouveau tube qui se présente comme une véritable innovation, tant technique que culturelle.
En effet, le président du Grand Lyon de Lyon fait remarquer qu’il fallait profiter de l’obligation de creuser un second tunnel pour en faire autre chose qu’un simple tube de sécurité.
Ainsi, cette nouvelle galerie creusée sous la Croix-Rousse permettra sur deux espaces de chaussée, distincts et séparés par des profilés en béton, de proposer une voie de circulation aux transports en communs (bus) et une autre aux piétons et vélos. Si les bus mettront quelques minutes pour effectuer les 1 763 mètres, les piétons mettront quant à eux une petite demi-heure dans une atmosphère artistique avérée. Scénographie et lumières animeront cet espace que «l’on viendra voir», indique Gérard Collomb.
Et ce dernier d’ajouter « Dès la mise en service du tunnel apaisé le 5 décembre prochain, ce sera la fête des lumières tous les jours. Ce sera aussi un peu Alice au Pays des Merveilles !»
Le projet n’aurait pas été complet, si les aménagements des places Chazette et Birmingham, comme ceux du quai Gillet n’avaient pas été envisagés concomitamment.
Michel Godet
Budget Tunnel : 282,8 millions €, dont 14 de surcoût
Avenue de Birmingham : 17,2 millions €
Quai Gillet 9,5 millions €
Tube historique : 1 757 mètres avec 4 voies et vitesse limitée à 50Km/h (47 000 véhicules par jour)
11 issues de secours traversantes
Tube en modes doux : 1 763 mètres (à cause de l’ellipse qui augmente légèrement la longueur du tube)
Soyez cool, partagez cette information:
Directement sur notre messagerie de G.B.:
« Enfin une bonne nouvelle pour les lyonnaise et les lyonnais »