Au pied des Pyrénées, le Béarn respire la joie de bien vivre entre Jurançon et foie gras …
« Sur les vignes, des feuilles commencent à changer de couleur. Le toilettage est terminé: bien rognées, les grappes bien apparentes et bien rangées, tout est en place avant les vendanges pour la revue d’automne.
Un soleil généreux va parfaire la coloration de chaque grain de raisin tout occupé qu’il est à accumuler le plus possible de sucre et d’arômes. Très vite les premières équipes de vendangeurs vont cueillir les grappes qui donneront le Jurançon sec. Ensuite tout va s’accélérer.
Tout d’abord va se déclencher le festival des couleurs comme si les impressionnistes étaient venus en vacances… Enfin, des grues très bavardes dans un ordre de marche en V impeccable viendront dire que là où elles étaient il fait froid ; il est temps de s’occuper de la vendange des Jurançons moelleux… »
Le Jurançon, ce sont les vignerons qui en parlent le mieux. Et en pays de Lacq, cœur du Béarn, terre natale du bon roi Henri, les vignerons sont des poètes. A l’image de Jean Casaubieilh (Domaine Guirardel, à Monein), ils font rimer Jurançon avec passion.
Entre montagnes et vallons, à l’est du département des Pyrénées Atlantiques, le Béarn c’est l’invitation au voyage, à l’écart des phénomènes de mode.
Le vrai voyage, celui de la découverte des paysages et des gens, de la rencontre et du partage. Ici, la nature et les hommes prennent leur temps : les vendanges s’échelonnent de mi-octobre à mi-novembre, voire mi-décembre pour les vendanges tardives. Le temps ici ce n’est pas de l’argent, c’est de l’or. Cet or qui brille dans les verres et dans les yeux à chaque fois que l’on déguste les nectars nés de l’union entre un ciel indulgent et une terre généreuse.
Rigueur montagnarde, douceur océanique et chaleur méridionale sont les trois climats qui font du Jurançon un vignoble unique.
Classés AOC depuis 1936, les vins blancs de Jurançon sont produits sur vingt cinq communes autour de Jurançon et Monein. Plus de trois cents vignerons y cultivent sur plus de mille hectares les cépages emblématiques : petit manseng et gros manseng qui donnent le Jurançon et le Jurançon sec. Deux frères de terroir qui ont chacun leur personnalité.
Si le premier est un vin blanc moelleux, il surprend très agréablement par sa fraîcheur qui lui confère légèreté et équilibre, tout en exprimant subtilement sa puissance aromatique. Quant au second, il conjugue vivacité et finesse, rondeur et longueur en bouche.
« Le vin noble, c’est le moelleux » proclame Jean Casaubieilh, tout en reconnaissant que le Jurançon sec d’aujourd’hui ne fait nullement ombrage à la réputation du terroir : « autrefois ce n’était pas pareil ! » Les choses ont changé, bien changé.
D’abord sous l’impulsion de la cave des producteurs de Jurançon – la coopérative – puis de jeunes vignerons soucieux de redonner au vin, cher à Henri IV, ses lettes de noblesse. « L’avenir est dans le Jurançon sec » estime Henri Ramonteu, du domaine Cauhapet qui n’en joue pas moins sur les deux tableaux avec un égal bonheur.

Moelleux et sec, c’est le cas chez la plupart des vignerons réunis au sein de l’association « La route des Vins du Jurançon » qui vous fera découvrir « des domaines nichés au détour d’un coteau, des femmes et des hommes passionnés qui vous parleront de leurs vins comme de leurs enfants, des produits qui ont l’accent de leur signataire… » Le visiteur pressé (quel dommage) pourra déguster les vins de chacun des adhérents à la Maison des Vins et du Terroir du Jurançon, au village de Lacommande. Un site classé monument historique, au carrefour des routes de Compostelle avec son église romane et l’hôpital accueillant autrefois les pèlerins. Autre option, un arrêt à la Cave des Producteurs de Jurançon, à Gan.
Moelleux ? Sec ? L’un et l’autre se marient parfaitement aux rustiques spécialités de la cuisine locale ; c’est-à-dire du département tout entier, Pays basque compris. Idéal bien sûr avec les foies gras du cru, le Jurançon fait bouche de velours à l’apéritif, tient volontiers compagnie à un fromage de brebis et s’épanouit au dessert. Quant au Jurançon sec, il est le partenaire naturel des poissons, crustacés et autres « chipirons » au piment d’Espelette, mais il est aussi le bienvenu avec de fines tranches d’un fondant de jambon de pays ou d’une sublime andouillette béarnaise, subtilement épicée.
Découverte gourmande à la table des nombreux restaurants qui mettent le terroir à la carte, mais aussi à l’occasion des petits marchés où se retrouvent les producteurs locaux. Sans oublier l’ambiance familiale des chambres d’hôtes qui offrent souvent le gîte et le couvert. On pourra également profiter de la formule par Michel Dourthe qui dans sa belle maison de Monein propose à ses hôtes des cours de cuisine animés par Alexandre Paget, chef étoilé du restaurant « Chez Ruffet » à Jurançon.
Nature, vignoble, gastronomie : autant de bonnes raisons pour une échappée belle dans de superbes paysages, à la découverte d’un riche patrimoine historique et culturel. A l’exemple de la très originale église Saint-Girons à Monein, avec sa magnifique charpente du XVè siècle, chef d’œuvre du gothique béarnais.
Béarn, avec un B comme bonheur.
Jean-Jacques Billon pour Lyon Saveurs
DERNIERE MINUTE
JOURNEE PORTES OUVERTES EN JURANCON
40 domaines et vignerons indépendants vous ouvrent les portes de leur chais et
vous feront déguster ce précieux nectar.
Animations, dégustations, expositions, et autres produits du terroir se mêleront
à de nombreuses surprises

Les clefs de votre voyage en Béarn (Renseignements et réservations)

Office de Tourisme Pays de Lacq, Cœur de Béarn.

58, rue du commerce. 64360 Monein. 05 59 12 30 40.

www.coeurdebearn.com


Dormir, manger, déguster. Quelques suggestions d’adresses où nous avons pu constater la chaleur de l’accueil et  la qualité des produits  servis et des prestations. Authentiques porte-drapeaux du terroir béarnais.  La liste est loin d’être exhaustive! Consulter l’office de tourisme.

Chambres d’hôtes :

La Bastide Estratte. Quartier St Michel. Chemin de Bas Afittes. 64360 Lucq-de-Béarn. Tél. 05 59 34 32 45

Michel Dourthe. 30 avenue de la Résistance. 64 360   Monein. Tél. 05 59 71 70 05

Ferme de Candeloup. Chemin Augas.  64 360 Monein. Tél. 05 59 12 33 06

Marie Lavie. Quartier Auronce. 64360 Lucq-de-Béarn. Tél. 05 59 18 39

Restaurants :

L’Auberge des Roses. Quartier Loupien 64360 Monein. Tél. 05 59 21 45 63

Chez  Ruffet.  3 Avenue Charles Touzet 64110 Jurancon. Tél.05 59 06 25 13

Caves particulières :

Domaine Bellegarde : Pascal Labasse. Quartier Coos – 64360 Monein .Tél : 05 59 21 33 17

Domaine Bordenave : Gisèle Bordenave. Quartier Ucha- 64360 Monein. Tél. 05 59 21 34 83

Domaine Cauhapé : Henri Ramonteu. Quartier Castet – 64360 Monein – Tél. 05 59 21 33 02

Domaine du Cinquau : Pierre Saubot. Chemin du Cinquau – 64230 Artiguelouve – Tél. 05 59 83 10 41

Domaine Guirardel : Françoise Casaubieilh. Quartier Marquemale – Tél. 05 59 21 31 48

Domaine  Larroudé : Julien Estoueigt. Quartier Marquesouqères – 64360 Lucq-de-Béarn.Tél.05 59 34 35 40

Domaine de Malarrode : Gaston Mansanné. Quartier Haut  Uchaa – 64360 Monein. Tél. 05 59 21 44 27

Domaine Nigri : Jean-Louis Lacoste. Quartier Candeloup – 64360 Monein. Tél.05 59 21 42 01

Cave coopérative :

Cave des producteurs de Jurançon. 53 avenue Henri IV –  64290 Gan. Tél. 05 59 21 57 03

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