« JOKER » : Le Clown qui tuait en riant  !

Todd Phillips réinvente le film de super-héros en expliquant comment Arthur Fleck devient « Joker ».
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On ne verra jamais Batman dans ce film ! Et son ennemi juré « Joker »  n’a rien à voir avec les personnages que l’on a connus précédemment.
Todd Phillips s’intéresse au raté Arthur Fleck et surtout à son cheminement  jusqu’au « Joker »,  un clown psychopathe aussi bouleversant que malheureux. Se cache derrière le masque de ce petit amuseur médiocre, un méconnaissable Joaquin Phoenix ….
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On imagine mal qui aurait pu porter avec plus de charisme ce clown, maladif, déséquilibré et persécuté par tous, vivant avec « Happy » sa mère malade. Quand il ne fait pas son cirque, il rêve d’une carrière de stand-up, fasciné par l’émission télé d’un célèbre animateur (Robert de Niro).
Spécificité d’Arthur, il est atteint de troubles qui le font éclater d’un rire nerveux et douloureux. N’arrivant pas  pour autant à devenir humoriste, il va basculer dans la folie et se mettre à trucider tout ce qui bouge.
Joaquin Phoenix a perdu 25 kg pour incarner ce « Joker » anguleux et décharné. Au corps inquiétant et déconstruit, mais assez souple pour qu’il puisse danser voire planer.
Un homme au bord du gouffre, brûlé par la vie qui va exposer sa folie et nous glacer le sang. Tuant en riant tel un dément.
Clowns contre nantis
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Joaquin Phoenix est tellement impressionnant qu’il habite pratiquement chaque plan. Et chaque scène relance le film ! Tel l’épisode incroyable dans un rame de métro où Arthur réussit à échapper à deux flics car tous les passagers sont eux aussi des clowns !
Solidaires avec l’assassin tueur de nantis, dans une ville de Gotham devenue un coupe-gorge.
Avec « Joker », Todd Phillips tire à boulets rouges sur une société manquant d’empathie. Redoutable fable politique, corrosive et brillante sur la montée de la violence, le film tient plus de l’étude psychologique d’un looser en quête d’identité  que du film d’action avec un super héros …
On en sort essoré !
Avec une réalisation de haut niveau, un génial Joachin Phoenix et un inhabituel De Niro en deuxième rôle, « Joker » fonce vers les Oscars. Le public ne s’y trompe pas et  applaudit dès le générique de fin !
QOL




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