« EL REINO »: CORRUPTION EN ESPAGNE. 

« Les affaires » du parti populaire ont inspiré ce thriller politique. A travers un personnage corrompu qui espère laver son honneur.
Le cinéma espagnol est friand de polars politiques. On se souvient de La Isla Minima d’Alberto Rodriguez (2014 ). Un genre qui est régulièrement distingué dans les Festivals.
C’est le cas d’El Reino réalisé par Rodrigo  Sorogoyen, largement récompensé aux Goya espagnols, l’équivalent de nos Césars. Car les scandales dans les milieux politiques venaux sont légion au delà des Pyrénées ! Avec des élus douteux qui perdent pied avec la réalité.
El Reino est donc un thriller qui s’inspire concrètement de la très médiatique affaire Gurtel, impliquant un réseau de corruption lié au Parti Populaire (PP), principal parti de droite.
Son personnage principal, Manuel Lopez-Vidal ( Antonio de la Torre) est un politicien ripoux, les pots de vin qu’il détourne et les contrats passés sous la table lui confèrent un standing de vie élevé et un marche-pied pour d’autres postes de pouvoir.
De scandale en scandale, vomi par tous, sa chute paraît sans fin et pourrait entraîner avec lui tout son parti. Contre toute attente, il va tout faire pour laver sa réputation en jeu. Jusqu’a ma scène finale ou il est confronté à une journaliste, jouée formidablement par Barbara Lennie.
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                   Mensonge roi 
El Reino est parfaitement réalisé esthétiquement et son fin scénario transpire l’anxiété et le stress.
Pendant 2h11, le film relate cette soif de retrouver son honneur disparu. Tout le film est construit autour de son  personnage principal, Manuel Lopez-Vidal magistralement interprèté par Antonio de la Torre.
On le suit comme si « la caméra était à hauteur d’homme », plagiant Hitchcock.
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Pour une immersion réussie dans un mode de vie où le mensonge est roi.
Un royaume ( El Reino en espagnol) qui s’effondre. Une situation auquelle les lanceurs d’alerte anticorruption pourraient bien s’intéresser dans d’autres pays.
Plus qu’un film sur les corrompus, une réflexion sur les êtres humains.
QOL