A l’occasion de son 5e mâchon dans la salle de la corbeille de la Chambre de commerce et d’industrie Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, l’association des Bouchons lyonnais a admis en son sein deux
nouveaux bouchons.

Bouchons Lyonnais ©Godet_0041

La Meunière (Lyon 1e) et Daniel & Denise Croix-Rousse (Lyon 4e) avec le président de l’association, Benoît Josserand (Le Jura) à gauche

La Meunière (Lyon 1e) et Daniel & Denise Croix-Rousse (Lyon 4e).

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Bouchons Lyonnais ©Godet_0051

Notons au passage que le terme bouchons lyonnais n’est aucunement une marque déposée et qu’hélas n’importe quel restaurant peut l’utiliser !
Une manifestation placée sous le signe de la convivialité au cours de laquelle une vingtaine d’établissements ont proposé leurs spécialités dès potron-minet (ou presque !).

Bouchons Dubœuf ©Godet_7143
Pâté croûte, salade de cervelas, cervelle de canut, saucisson pistaché à la crème et au Macon Fuissé ou encore tarte à la praline, sans oublier quelques flacons à pour «humidifier (avec modération) le corgnolon afin d’y faire glisser le tout ! »

Bouchons La Vivarais Jacquier ©Godet_7135

Vive les cochonneries !

Avant tout, il faut considérer les bouchons comme l’expression d’un véritable état d’esprit à la lyonnaise corroborant la maxime « au boulot on fait ce qu’on peut, mais à table on se force ! »
En fait, lors de mâchons, de déjeuners ou de diners dans ces estanquets, il n’y a jamais lieu de se forcer, tant il est vrai que le plaisir de la table et la qualité des mets y est toujours de mise (du moins pour les vrais, véritables et authentiques).

Bouchons La Vivarais W Jacquier ©Godet_7139

Williams Jacquier Le Vivarais et sa tête de cochon… fort gourmande !

Pour mémoire, c’est l’érudit chroniqueur gastronomique Pierre Grison qui a créé le premier, avec la caution de Raymond Barre et de la ville de Lyon, l’association de défense des Authentiques Bouchons Lyonnais.
Une association qui avait déjà pour ambition de faire la promotion de ce type de restauration et d’établissement, à l’endroit des lyonnais certes, mais aussi à l’endroit de «tous ceux qui ne sont pas de Lyon ! »

Bouchons L'Acteur Bianchi Olivier ©Godet
Malheureusement, le vocable n’ayant jamais été déposé d’aucun se le sont volontiers appropriés à des fins commerciales évidentes, bien que n’en ayant nullement ni l’esprit, ni la cuisine.
A ce propos, le Vieux-Lyon en compte de nombreux in-authetiques.
Une nouvelle et «concurrente ?» association les Bouchons Lyonnais » voit le jour en 2012 à l’initiative de l’andinois Christophe Marguin, restaurateur aux Echets, alors président de la commission tourisme à
la CCI de Lyon.
Un référentiel est alors établi, contrôlé par une société privée, pour admettre ou non de nouveaux membres et les « labelliser ».
Mais comment une association privée peut-elle octroyer un label officiel à une marque collective non déposée et que n’importe qui peut utiliser sous le vocable de base.
Dans ce référentiel, on trouve à la fois l’obligation de 2 entrées, 3 plats et 2 fromages ou desserts lyonnais à 80%, une cuisine familiale exclusivement faite sur place, la présence du patron (quid de ceux qui
ont plusieurs établissements référencés ?), mais aussi 4 pages de recommandations tel un inventaire à la Prévert sur la qualité des sols, des murs, du mobilier, des luminaires et de leur couleur, des décorations, de l’interdiction du chauffage électrique radiant à infrarouge.
Si la variété des plats est «normalisée», en revanche rien n’est imposé sur la qualité de la cuisine et des mets!
Quoi qu’il en soit, rendons à ces deux associations le mérite de promouvoir un état d’esprit gourmand à la lyonnaise que d’aucuns nous envient et qui attirent les gourmands de tous bords et de toutes nations.
A ce jour les Bouchons Lyonnais comptent une trentaine de membres à Lyon bien sûr, mais aussi à Paris et au Japon, où un bouchon est même étoilé.
Bien plus qu’un label ou un certificat d’authenticité qui ne peut jamais être totalement respecté, c’est l’état d’esprit, la convivialité du patron et des voisins de table qui s’apostrophent, les lyonnaiseries militantes et d’une manière générale l’ambiance gourmande qui nous intéressent et ce, dès potron-minet jusqu’à bien
plus tard.
Nous vous quittons pour déguster dans un «Véritable Bouchon» en mâchon une salade de cervelas, une autre de lentilles et de béatilles, avec pour suivre un  gâteau de foies de volaille et un tablier de sapeur, suivis d’une cervelle de Canuts et une tarte à la praline.

Le tout servi sur une nappe à carreaux ou pas accompagné d’un pot de Beaujolais. A midi, une simple tête de veau sauce gribiche devrait vous donner du tonus pour la journée !
A bon entendeur…

Michel JP Godet

Bouchons Partenaires ©Godet_7130

Les partenaires de l’association