Deux nouveaux pilotes pour Rhône-Alpes Tourisme
L’affaire couvait depuis plusieurs semaines à Rhône-Alpes Tourisme. Son président, Gérard Périssin Fabert*, était-il démissionnaire ou non ? Des bruits amplifiés par sa démission du poste de maire du Grand Bornand, démission également bruissante.
Le Comité régional de tourisme de Rhône-Alpes se trouvait donc de facto dans une vacances de pouvoir qui, à n’en pas douter, ne devait pas être du meilleur effet pour Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes et principal bailleur du CRT (90% environ de son budget). Toujours est-il que l’institution en charge de l’ingénierie et de la promotion du tourisme régional au service des territoires vient d’enregistrer officiellement la démission de son président qui, d’une plume deux coups, a également donné celle de maire de la Capitale du Reblochon.
Suite à une réunion de bureau le 11 mai dernier, il a été décidé que Jean Besson, sénateur de la Drôme et 1er vice-président de Rhône-Alpes tourisme allait en assurer la présidence par intérim. Quant à Claude Comet, conseillère régionale en charge du tourisme et de la montagne et membre de droit du CRT, elle va conduire un groupe de travail, à la demande du président Queyranne, dont la première mission sera de diligenter un audit. Mission réalisée en partenariat avec des élus de la région, des membres du CRT et d’autres collectivités locales, sans oublier un certain nombre de socioprofessionnels, soit une quinzaine de membres environ. Le personnel du CRT devant être largement associé à cette réflexion.
Est-ce à dire que Claude Comet va occuper un poste de président opérationnel ? Il est sans doute trop tôt pour le dire, mais à n’en pas douter si elle n’est pas conduite avec discernement il pourrait y avoir confusion des genres entre la région et l’association CRT. « Le CRT ne deviendra pas un service de la région » répond la conseillère régionale.
A voix unies, les deux « co-présidents » pensent que cet audit confié à un cabinet externe doit permettre d’y voir plus clair, et pourquoi pas de valider une réorientation, voire un changement d’orientation de l’entité tourisme rhônalpine.
Tout cela se déroulant à quelques mois de la réforme des collectivités, donc tombant plutôt bien insiste l’élue régionale (EELV).
Quant au président Besson, homme de consensus, de dialogue et d’ouverture il sera à n’en pas douter l’homme de la situation pour mener à besoin cette nouvelle étape dont la première se situera sera mi-octobre, date des conclusions de l’audit.
En attendant, l’équipe de Rhône-Alpes Tourisme reste en place à commencer par son directeur général Marc Béchet « qui garde toute notre confiance, ce que le président de Rhône-Alpes nous a confirmé » conclut le sénateur de la Drôme.
Michel Godet
PS *Gérard Périssin-Fabert, restant paradoxalement membre du conseil d’administration et du bureau.