En cette année 2015 qui célèbre le 70e anniversaire de la capitulation allemande, le Centre de la Résistance et de la Déportation organise une grande collecte d’archives pour enrichir ses collections.

Les Lyonnais sont ainsi invités à partager leurs souvenirs familiaux, relatifs à la Seconde Guerre mondiale, dans un souci de conservation. A l’issue de cette campagne, certaines pièces seront exposées à l’Hôtel de Ville, lors des commémorations du 8 mai 1945.


Quels objets ?

► Des documents sur la vie quotidienne sous l’Occupation, la collaboration, ou attestant d’un itinéraire dans la Résistance, d’une captivité, d’une expérience de la Déportation ou du travail obligatoire.

► Des archives associatives.

► Des objets : armes, vêtements, objets de la vie courante fabriqués ou utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale.

► Des œuvres : dessins, peintures, manuscrits, photographies…

Après analyse par l’équipe scientifique du CHRD, le statut d’archive ou de collection sera affecté à l’objet. Si le statut de collection est attribué, l’entrée du document dans les collections du musée sera conditionnée à l’avis d’une commission scientifique régionale d’acquisition. Tout don est validé par un document officiel établi par la Ville. Le donateur et ses ayants droit conservent un droit d’accès permanent au fonds laissé en donation.

Depuis 2012, le musée présente dans sa nouvelle exposition permanente quelques-uns de ces trésors, qui peuvent paraître anodins chez soi mais qui en réalité permettent de mieux appréhender l’histoire de la Résistance à Lyon et dans sa région.

Plusieurs objets déjà déposés par les Lyonnais

Les collections du CHRD comptent déjà de nombreuses archives déposées par des particuliers comme :

–       Des photos de Paul-Emile Nerson : A l’occasion d’un appel à photos, destiné à enrichir le corpus iconographique de l’exposition  Pour vous, Mesdames !, le CHRD a eu la surprise de se voir confier un ensemble de près d’une centaine de diapositives couleurs réalisées à Lyon et dans les proches environs pendant la guerre. Ces photographies sont exceptionnelles à plus d’un titre : elles intègrent le cercle très fermé des images couleur de la période et bouleversent notre perception de la ville pendant la guerre.

–       Une perforatrice de la préfecture du Rhône : La mention « juif » sur la carte d’identité a été imposée par la loi du 11 décembre 1942. Le tamponnage en lettres rouge a rapidement montré ses limites, la mention pouvant être effacée ou escamotée. Les autorités allemandes ont alors exigé un procédé plus efficace et infalsifiable : la perforation du mot « juif » à même la carte. Des perforatrices furent expédiées aux préfectures au cours de l’été 1943. Cet objet a donc été utilisé, en zone nord, comme en zone sud, mais pas de façon systématique.

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement tous les articles et reportages de LYON-SAVEURS.fr par Email – CLIC !