Un éditorial intéressant de Benoit Escoffier
Il aura fallu attendre le Guide Michelin 2012 pour prendre conscience que la France n’est plus la Patrie de la gastronomie, mais que cette place si enviable revient maintenant au Japon, avec 29 tables 3 étoiles contre 25 pour notre vieux pays.
Et pourtant, ce nest pas faute de sensibiliser le public français à la gastronomie, avec une avalanche d’émissions culinaires montrant des chefs ou assimilés chefs cuisiner dans des conditions extrêmes. Ce nest pas faute davoir à LYON le plus grand salon international consacré à l’hôtellerie et à la restauration (SIRHA), salon incontournable aux 150 000 visiteurs de tous pays, même du Japon !
La cuisine est devenue en France une affaire trop importante et trop juteuse, pour la laisser aux cuisiniers. Maintenant, ce sont des hommes d’affaires qui ouvrent restaurant sur restaurant, surtout en dehors de nos frontières, qui managent l’une des valeurs fondamentales de notre pays.
Business is business.
A force de rechercher la simplicité, la facilité culinaire, on en arrive à oublier la créativité, celle qui a fait notre force et nous a permis d’être en tête de la gastronomie mondiale.
Maintenant, les recettes ne sont plus inventées par les chefs, mais par des sociétés industrielles qui livrent leurs petits sachets surgelés. Ainsi, vous pouvez manger la même chose du nord au sud, d’Ouest en Est, et dun restaurant à l’autre.
Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
www.vinomedia.fr
Bonjour,
L’aune des triplement étoilés me semble un peu légère pour faire ce constat général.
Néanmoins il est certain que penser plus à l’Art et moins aux bénéfices ne peut qu’être une bonne chose.