Devenez vigneron participatif en Ardèche
–
Afin de préserver leur patrimoine et face à son érosion, l’UVICA (Union des Vignerons Ardéchois) a créé en 2018 une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) labellisée « Ardèche Vignobles par Vignerons Ardéchois), permettant à tout un chacun d’être sociétaire et ainsi de devenir propriétaire d’un vignoble coopératif.
Si ce genre de projet commence à poindre en France (Ex. Rhonéa, AGAMY… en Auvergne Rhône-Alpes), il n’en demeure pas moins encore novateur, social, environnemental et solidaire. Les vignerons d’Ardèche, des
hommes attachés à leur terre en étant totalement conscients.
Des vignerons qui ont plus de 55 ans pour 60% d’entre eux et qui ont vu quelques 500 Ha de vignes disparaître depuis 5 ans seulement (sur 6 000Ha), remettant en cause à terme l’équilibre économique, voire écologique de la région.
Avec son financement participatif, la création de cette SCIC a donc pour but d’acheter, voire racheter, des parcelles de vignes pour maintenir l’économie locale et la biodiversité en constituant une réserve patrimoniale viticole, mise à disposition par exemple à de jeunes vignerons en recherche de terres pour s’installer et se développer, l’UVICA garantissant ses débouchés.
L’abondement financier de la SCIC permettra également l’achat de domaines, comme celui de Gascon
dernièrement, qui deviendra un des piliers de l’œnotourisme en Sud-Ardèche.
Concrètement, vous pouvez acheter une ou plusieurs «parts sociales» de 1 000€ pour valoriser ce projet engagé certes, mais aussi partager une expérience, investir dans un projet humain, placer votre argent, bénéficier d’avantage fiscaux (si l’investissement dure 5 ans au minimum réduction nette de 18% sur vos impôts et sans doute bientôt 25%), d’obtenir « 5% de gratifications vineuses », ainsi que participer activement à la vie viti-vinicole ardéchoise.
En très peu de temps, le capital de la SCIC a été valorisé à 800 000€ pour 860 sociétaires.
A l’horizon 2020, Ardèche Vignobles devrait atteindre 200 Ha de vignes, un capital de 2,5 millions d’euros pour un nombre de sociétaires compris entre 1 00 et 2 000.
Et le directeur général Philippe Dry de conclure « Ce projet est en osmose avec les ardéchois, animés par cette volonté de solidarité chevillée au corps et à l’attache territoriale très marquée».
Michel Godet
–