Chantal Pegaz-Gajowka
Mon moteur ? Avant tout ma passion pour le beaujolais !
Sans fausse modestie, Chantal Pegaz tance tout de go que 1947, son année de naissance, est une grande année vinicole. Un signe pour celle qui, issue d’une grande famille viticole (son grand père maternel est né Dutraive), est toute entière liée au jus de Gamay et à son territoire.
Son grand-oncle Geoffray étant même l’instigateur de l’appellation Côte-de-Brouilly (1938), le co-fondateur de la Maison des Beaujolais et l’un des Grands Maîtres de la Confrérie des des Compagnons du Beaujolais.
Après des études caladoises, Chantal Pegaz fait son droit à Lyon, ainsi que «Sciences Po», se passionnant pour la PAC (politique agricole commune), l’Europe et le monde hospitalier. Elle souhaitait du reste devenir directrice hospitalière.
L’année 1972 sera également une grande année pour elle avec sa prestation de serment un jeudi et son mariage avec Jacques Gajowka le samedi de la même semaine !
Mais c’est au service juridique de l’INAO qu’elle débutera sa carrière professionnelle avant d’intégrer le barreau de Lyon.
Vient ensuite la création de son cabinet d’avocat bellevillois. Chantal Pegaz est alors la première femme du barreau caladois, avant d’ouvrir un second cabinet à Lyon. Après douze années de travail seule, elle s’associe avec Françoise Cevaër, puis avec Michel Desilets.
C’est sans doute par atavisme familial et par passion dans une période de mutation où le foncier se trouve au cœur des préoccupations, qu’elle se passionne pour le droit rural et celui de la vigne et du vin, dont elle sera rapidement l’une des spécialistes incontestées.
Des anecdotes, la jeune avocate n’en manque pas comme cette expertise matinale rocambolesque au cours de laquelle un vigneron (partie adverse) fort consommateur de la dive bouteille s’était planté à l’entrée de sa cave pour contrôler les pièces d’identité du transport de justice ! Le monde à l’envers.
Au delà, l’avocature représente essentiellement pour Chantal Pegaz des rencontres humaines, nationales et internationales. Et d’ajouter «Travailler avec et pour les hommes c’est vraiment formidable. J’adore ce métier ».
Mais la passion du métier n’est pas la seule chez elle. Ainsi, elle donne aussi de son temps, énormément de son temps, dans de nombreusess associations.
La première (1985) étant l’AIDV (Association internationale des juristes en droit de la vigne et du vin), un think-tank international sur le droit de la vigne et du vin. Dès lors, voyages, congrès internationaux et autres rencontres ne cesseront de lui faire découvrir petit à petit le monde du vin, avec en exergue un proverbe australien « Crédibilité, visibilité et efficacité ».
Dopé par ses passions, elle crée dans la foulée la section européenne de l’AIDV en 1990 à Lyon.
Basée à Genève, l’académie internationale du vin et ses 27 nationalités l’accueillent ensuite naturellement en son sein.
Le vin n’ayant aucune frontière, c’est à la Chine qu’elle s’intéresse à présent et plus spécialement à la Maison de la culture des vins de France, désormais installée à Shanghai grâce à la complicité de l’honorable Michel Xu, importateur de vins de son état.
En 1994, elle reprend avec son mari la «Belle endormie». Le domaine viticole de famille «Baron de l’Ecluse» (5,5Ha) qui ne faisait alors que du vrac. Les débuts ne sont pas toujours faciles dans cette Côte de Brouilly où il faut tout remettre à plat, en pleine période de crise.
Le travail, le temps et la passion feront le reste et apporteront médailles et distinctions, avec son neveu œnologue, Jean-François PEGAZ, qui travaille avec.
Le Cluster beaujolais, le gite et le domaine familial à faire tourner, la charte de Fontevraux ou encore le formidable projet d’un géoparc en beaujolais (déposable en 2014) étant quelques uns de ses autres terrains de jeu, sans oublier sa famille.
« Mon moteur ? C’est surtout ma passion pour le beaujolais ! »
Michel Godet
Une femme qui a de la bouteille et du palais ! (G. Michel)
Sans féminisme aucun mais par originalité, elle fonde en 1998 avec une viticultrice par cru du Beaujolais «Etoiles en beaujolais». Un GIE opérationnel pour conquérir le monde ! « Les femmes ne sont pas assez mises en avant ». Aujourd’hui, c’est une dizaine d’associations similaires qui ont vu le jour dans l’hexagone.
Cerise sur le gâteau, Chantal Pegaz a «fédéré» ces associations sous le label «Les Femmes du Vin» en attendant de créer une nouvelle structure «Femmes en Beaujolais».
L’été étant là, la suppléante du député caladois Bernard Perrut dans sa voiture électrique prépare le 9e festival international Beaujolais en scène & en musique avec ses complices… des femmes.
www.beaujolaisenscene.com a attiré plus de 2 000 personnes l’année dernière.
Le domaine viti-vinicole Baron de l’Ecluse
Parmi tous les crus du Domaine, nous avons sélectionné ce vin de garde qui accompagnera agréablement les rôtis, le gibier à plumes et les viandes en sauce:
Côte de Brouilly 2008
Vin arrivé à maturité, jolie robe grenat.
Les notes épicées révèlent toute sa complexité.
Bouche équilibrée aux tanins soyeux.
– Médaille d’Or 2013 au guide Gilbert & Gaillard.
A déguster à 16 °C – Garde : 3 à 5 ans
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Une femme qui a de la bouteille et sûrement du palais !!!
Cela nous met l’eau à la bouche ::
félicitations Madame pour votre savoir en beaujolais et merci
du bon vin ;;;;;