Notons avec bonheur l’exposition « Contes à rebours » de  Benoit Bay, du 24 septembre prochain au 30 octobre à la Galerie Artaé (Vernissage le 23 septembre).

L’artiste peintre qui commence à voir son œuvre aboutir définit ainsi son art:

« Nous sommes des espèces d’éponges. On reçoit plein  de choses aujourd’hui dans un monde où tout ne tourne pas vraiment rond et on essaie de digérer tout ça et de le ressortir dans notre travail …. »   MG


Benoit Bay est aussi un conteur éclectique !

Que dire de Saint Georges, du bluesman Robert Johnson, de l’artiste Frida Kahlo et de l’auteur Antonin Artaud ?

Ils ont tous eu des destins hors du commun, où le fabuleux a sa place et une légende voire un mythe est né autour de leur nom.

Benoit Bay nous emmène, par cette exposition intitulée Contes à rebours, sur le chemin illustré de vies fantastiques. Le tout dans un joyeux pêle mêle, où se côtoient époques et genres différents, fiction et réalité tout comme les techniques de Benoit Bay qui sont mixtes et donc tout à la fois dessin, peinture et collage.

5 questions à Benoit Bay
MG : Qu’est-ce qui t’intéresse dans ce thème de personnages aux vies hors du commun ?
BB : Dans mon travail, le portrait revient souvent. Plus l’âme du personnage est riche, plus
on ressent cette densité sur son visage.
Si j’ai un rôle à jouer, en tant que peintre, c’est de parler des autres, relayer ces histoires là
afin de les partager.
MG : Tu as beaucoup voyagé, dans quelles mesures les voyages ont forgé ta personnalité
artistique ?
BB : A partir du moment où j’ai commencé à dessiner et peindre, voyager a toujours été une
sorte de nourriture. Il ne s’agit pas de voyages pour me reposer, je dors très peu, pour voir
un maximum de choses, faire des rencontres. Un voyage c’est les musées, l’architecture, la
population, la végétation, les insectes, les us et coutumes locaux !
Mon premier voyage marquant avait été organisé par un pasteur nîmois sur les traces de
Van Gogh, ce fut un véritable déclic. J’ai commencé histoire de l’art l’année suivante. L’idéal
pour moi serait d’être pèlerin, pour revenir avec un livre chargé d’histoires et de dessins.
Selon moi la peinture c’est aussi réfléchir sur ce qu’il y a autour de nous, s’éveiller au
monde, et aux autres. Je ne « pense pas la peinture », je ne la théorise pas, je pense par
son intermédiaire, c’est un moyen de méditer.
MG : Quels artistes ont comptés pour toi ? Pourquoi et comment ?
BB : Pendant 10 ans j’ai « mangé » des images en essayant de rentrer dans la peinture des
autres. Actuellement mes sources sont plutôt dans la littérature, dans Kerouac surtout. Il a
changé ma vision de la vie. Chez les peintres, j’aime Degas, Le Caravage me fascine et
dans les contemporains Peter Doig me touche particulièrement. J’aime aussi toute forme de
peinture et de dessin. Peindre et dessiner est une source de bonheur que j’ai envie de
transmettre. Toutes les formes picturales m’attirent notamment celles des enfants.

MG : Quels sont tes projets ?
BB : après l’expo à Lyon j’ai une expo à Nyons, (c’est pas une blague) en Suisse, fin
octobre. Et il y aura l’expo du symposium organisé par la ville d’Aubais en septembre elle
aussi, où je serais représenté par une série de dessins. Lors de ce symposium, je revois des
gens avec lesquels j’ai déjà travaillé. Ce sont des échanges de culture, de technique,
permettant de ne pas être focalisé sur son travail. Il y aura aussi Viallat qui prête quelques
œuvres pour l’exposition finale. C’est une expérience enrichissante, même pour la
population puisque le symposium crée des rencontres entre les artistes et les habitants du
village. Au Japon dans le cadre du premier symposium, j’ai découvert ce pays dans des
conditions idéales : avec des japonais. Je vis cette expérience avec Denis XXII, dont j’ai été
l’assistant. Denis m’a introduit dans cet univers de symposium, c’est avec lui que je suis parti
en Angleterre. C’est quelqu’un qui fait partie de ma vie artistique.
MG : Une anecdote sur l’exposition « Contes à rebours » ?
BB : Mon « safari lézards » de 3 semaines dans la garrigue, proche de mon atelier car
j’avais besoin de lui comme modèle pour faire le dragon du Saint Georges ! Ces lézards ont
des reflets turquoise sur le flanc, ils sont vraiment magnifiques. La nature a une vraie
importance dans mon quotidien.

5 questions à Benoit Bay
MG : Qu’est-ce qui t’intéresse dans ce thème de personnages aux vies hors du commun ?BB : Dans mon travail, le portrait revient souvent. Plus l’âme du personnage est riche, pluson ressent cette densité sur son visage.Si j’ai un rôle à jouer, en tant que peintre, c’est de parler des autres, relayer ces histoires làafin de les partager.
MG : Tu as beaucoup voyagé, dans quelles mesures les voyages ont forgé ta personnalitéartistique ?BB : A partir du moment où j’ai commencé à dessiner et peindre, voyager a toujours été unesorte de nourriture. Il ne s’agit pas de voyages pour me reposer, je dors très peu, pour voirun maximum de choses, faire des rencontres. Un voyage c’est les musées, l’architecture, lapopulation, la végétation, les insectes, les us et coutumes locaux !Mon premier voyage marquant avait été organisé par un pasteur nîmois sur les traces deVan Gogh, ce fut un véritable déclic. J’ai commencé histoire de l’art l’année suivante. L’idéalpour moi serait d’être pèlerin, pour revenir avec un livre chargé d’histoires et de dessins.Selon moi la peinture c’est aussi réfléchir sur ce qu’il y a autour de nous, s’éveiller aumonde, et aux autres. Je ne « pense pas la peinture », je ne la théorise pas, je pense parson intermédiaire, c’est un moyen de méditer.
MG : Quels artistes ont comptés pour toi ? Pourquoi et comment ?BB : Pendant 10 ans j’ai « mangé » des images en essayant de rentrer dans la peinture desautres. Actuellement mes sources sont plutôt dans la littérature, dans Kerouac surtout. Il achangé ma vision de la vie. Chez les peintres, j’aime Degas, Le Caravage me fascine etdans les contemporains Peter Doig me touche particulièrement. J’aime aussi toute forme depeinture et de dessin. Peindre et dessiner est une source de bonheur que j’ai envie detransmettre. Toutes les formes picturales m’attirent notamment celles des enfants.
MG : Quels sont tes projets ?BB : après l’expo à Lyon j’ai une expo à Nyons, (c’est pas une blague) en Suisse, finoctobre. Et il y aura l’expo du symposium organisé par la ville d’Aubais en septembre elleaussi, où je serais représenté par une série de dessins. Lors de ce symposium, je revois desgens avec lesquels j’ai déjà travaillé. Ce sont des échanges de culture, de technique,permettant de ne pas être focalisé sur son travail. Il y aura aussi Viallat qui prête quelquesœuvres pour l’exposition finale. C’est une expérience enrichissante, même pour lapopulation puisque le symposium crée des rencontres entre les artistes et les habitants duvillage. Au Japon dans le cadre du premier symposium, j’ai découvert ce pays dans desconditions idéales : avec des japonais. Je vis cette expérience avec Denis XXII, dont j’ai étél’assistant. Denis m’a introduit dans cet univers de symposium, c’est avec lui que je suis partien Angleterre. C’est quelqu’un qui fait partie de ma vie artistique.
MG : Une anecdote sur l’exposition « Contes à rebours » ?BB : Mon « safari lézards » de 3 semaines dans la garrigue, proche de mon atelier carj’avais besoin de lui comme modèle pour faire le dragon du Saint Georges ! Ces lézards ontdes reflets turquoise sur le flanc, ils sont vraiment magnifiques. La nature a une vraieimportance dans mon quotidien.

Saint-Georges et le Dragon (2010). Technique mixte sur toile (60x80cm)