Communiqué de l’AREV en date du vendredi 22 mars 2013
Autorisation de plantations :
L’AREV opposée au taux de compromis de 1 % et à la limitation dans le temps du nouveau régime.
Le président de l’AREV, Jean-Paul Bachy, et le président de son collège professionnel, Aly Leonardy, prennent acte du compromis intervenu en Conseil des ministres qui va servir de base aux négociations tripartites entre le Conseil, le Parlement et la Commission en vue d’un accord définitif, lors du dernier Conseil agricole de la présidence irlandaise, les 24/25 juin prochain à Luxembourg.
Ils se félicitent des avancées significatives obtenues par rapport aux propositions de la Commission sur la date d’entrée en vigueur du nouveau régime des autorisations de plantation en 2019 (au lieu de 2016) et sur la réduction à 1 % du plafond des plantations nouvelles accordées annuellement – même s’ils le considèrent comme encore trop important : Sur la base de la surface viticole européenne d’environ 3 millions d’hectares, ce plafond permettrait tous les trois ans la plantation de 100 000 nouveaux hectares, soit environ 5 millions d’hectolitres supplémentaires, alors que la Commission vient de
financer l’arrachage de 160 000 ha sur trois ans.
Par ailleurs, un tel taux d’accroissement est arbitraire, dans la mesure où il n’est pas censé reposer sur des justifications de débouchés.
L’AREV rappelle qu’elle a proposé la création d’un observatoire européen de la viticulture pour un pilotage plus réaliste de la production.
En revanche, l’AREV rejette vigoureusement la limitation à six ans de la durée du nouveau régime, puisque le principe général de la régulation des plantations avait été retenu aussi bien par le Commissaire Ciolos (devant le COPA-COGECA à Budapest) que par les Etats
membres producteurs ainsi que le Parlement – et acté dans les conclusions du GHN.
« Le retour à la liberté totale de planter en 2025 est inacceptable : La culture de la vigne, plante pérenne, a besoin d’une régulation pérenne, pour le plus grand bien des producteurs comme des consommateurs. » soulignent de concert les dirigeants de l’AREV, en appelant de leur vœux des améliorations substantielles dans les négociations du Trilogue.
Jean-Paul Bachy et Aly Leonardy