Muscadet: jeu de mots ! Qui l’eut CRU …
L’INAO, sorte de gendarme du monde du vin impose le retrait de la mention « CRU » aux vins de Muscadet.

Pour mémoire, le Muscadet dispose de neuf Dénominations Géographiques Complémentaires (DGC), dont trois déjà reconnues en 2011 (Gorges, Vallet, Clisson) et six en cours (Château-Thébaud, Le Pallet, la Haye-Fouassière, Goulaine, Champtoceaux, Mouzillon-Tillères, Monnières-Saint-Fiacre). Reconnues, mais jamais encore comme cru, seulement comme DGC. Et ce n’est pas pareil, a rappelé une commission d’enquête nationale lors de son dernier passage…
Conséquences pour les acteurs
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Pour les vignerons : besoin de clarifier leur offre, de respecter les cahiers des charges stricts si ils veulent que leur territoire monte en gamme. Certaines pratiques devront être ajustées (communication, étiquetage, volumes revendiqués).
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Pour les consommateurs : plus besoin de se méfier des appellations, le vocabulaire sera plus strict — ce qu’ils appellent cru devra être officiellement reconnu, ce qui aide à mieux comprendre ce qu’on achète.
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Pour la notoriété / valorisation : ceux qui sont reconnus comme DGC ou qui s’y engagent sérieusement peuvent tirer profit de cette distinction pour monter les prix, améliorer l’image, cibler les amateurs de vins plus fins.
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Comité national des appellations d’origine – Vins et boissons alcoolisées : face à un contexte particulièrement compliqué, les appellations se battent et s’adaptent.
Réuni les 11 et 12 juin 2025, le Comité national des appellations d’origine relatives aux vins, boissons alcoolisées et spiritueux de l’INAO a examiné de nombreux sujets structurants pour les filières viticoles et cidricoles. Ces travaux s’inscrivent dans une dynamique de modernisation des cahiers des charges, de renforcement de la durabilité des signes officiels de qualité et de prise en compte des enjeux d’adaptation au changement climatique.