A tous ceux qui pensent que la SNCF est une vieille dame qui donne des primes d’escarbilles à des conducteurs de TGV, cessez de jonglez sur les idées reçues ou encore de vivre à une époque au cours de laquelle prendre le PLM était un must.
Preuve de cette avancée à la fois dans les nouvelles technologies, l’amélioration des liaisons et du confort, mais aussi le soucis du client à tous les sens du terme.
Pour aller dans le sens de l’avenir, on peut faire de la publicité, des enquêtes, du viral, communiquer, réaliser des sondages mais l’initiative à laquelle nous avons pu participer dernièrement – et par hasard – dans un TGV Paris-Lyon mérite un coup de chapeau.
Le directeur en personne des liaisons TGV Sud-Est son équipe tenaient salon au milieu d’une rame pour rencontrer leurs clients, pardon leurs usagers dit-on je crois ?
«Nous souhaitons venir à leur rencontre et surtout à leur écoute » insiste le patron des TGV Jean-François Archambault, tout de go. Il est vrai que pour sentir vibrer le poul et écouter les battements du cœur de cette clientèle, il n’y a pas mieux ».
Quand bien même l’équipe de direction ne fait de ces rencontres, ni une affaire d’état, ni un axe de communication, le chef de train a annoncé à plusieurs reprises cette possibilité de rencontre, corroborée par plusieurs panonceaux explicatifs.
Ancien directeur régional basé à Lyon, Jean-François Archambault, l’actuel directeur TGV Sud-Est donc remarque qu’au travers de ses rencontres, les sujets abordés sont aussi variés que hiérarchisés.
Bien que personne n’en parle ou n’ose en parler, la sécurité reste la préoccupation majeure.
Viennent ensuite les horaires et leur respect. Quant à l’information, elle semble toujours aussi prioritaire. Sans doute selon le vieil adage «Faute avouée, faute à moitié pardonnée », tout un chacun peut comprendre une panne de motrice, un aiguillage bloqué, la présence d’un chevreuil sur les voies, mais ce qu’ils veulent avant tout, c’est le savoir. Quelques épisodes récents ces derniers mois l’ont encore démontré une fois encore.
Communiquer et informer demeurent des poncifs à l’endroit de la clientèle.
Cette même clientèle demeure toujours plus que sensible à la notion de propreté, particulièrement dans les toilettes. A ce propos, notre interlocuteur privilégié nous confirme qu’une expérience est actuellement menée dans le sud (Marseille). Des agents de propreté sont présents à bord des TGV pour mener à bien leur tâche.
Autre fer au feu la présence de plus en plus fréquente de contrôleurs à l’entrée des TGV . Une mission alliant contrôle, donc sécurité pour tous, et information.
Quant aux uniformes vieillissants, peu représentatifs de la mode française et d’un look à l’image d’une SNCF qui va de l’avant, ils ne vont pas tarder à subir une cure de rajeunissement. Dont acte…
Et puis, lorsque l’on aborde le mot gastronomie ou plus exactement restauration à bord, on sent une gêne de l’équipe.
Il est vrai que sur ce point il reste tant et tant à faire, aussi bien sur la qualité, l’originalité, la variété que sur les tarifs. Une remarque d’autant plus cruelle lorsque les TGV transitent à Lyon, encore capitale mondiale de la gastronomie.
Peut-être y arrivera-t-on un jour en particulier avec les nouvelles techniques et technologies propres à la cuisine d’envoi.
Enfin, dans les demandes prioritaires émises par les clients, pas encore le téléphone dans les sièges comme dans les avions, mais des liaisons WI-FI opérationnelles. « Cela pose encore des problèmes techniques de suivi » insiste Jean-François Archambault. N’empêche que sur le Thalys, cette fonction est déjà sur les voies…
A n’en pas douter, la SNCF réfléchit intensément sur ce point. Attendons donc un nouvel appel d’offres qui viendra certainement prochainement et surtout les propositions du nouvel attributaire.
Michel Godet
Cartons jaunes
Si la SNCF est donc sur la bonne voie, elle ne peut cependant pas être sur tous les fronts à la fois.
Ainsi la même semaine, un attaché de presse lyonnais a reçu une trottinette sur la tête. Cette dernière était rangée dans les porte bagages supérieurs.
Encore plus grave, une amie s’est fait agresser en plein jour à la gare de la Part-Dieu. Elle a été renversée violement à terre par un jeune à cagoule qui en a profité pour lui dérober sa pochette dans son sac. Préjudice et traumatisme à la clé…
Moderne en son temps la gare de la Part-Dieu est à présent une véritable épine dans le pied des politiques qui veulent, sans vouloir tout en voulant, aborder le problème à bras le corps. Que faut-il faire ? Une gare souterraine, la déplacer, éliminer les quêteurs, les voleurs…
Dernier sujet, la publicité.
Empruntant un TER ces jours, je suis tombé sur une campagne de publicité (ou de récriminations ?) d’une centrale syndicale qui avait déposé des dizaines de tracts sur les sièges dans le train.
Je me demandais tout simplement qui avait fait ou qui avait pu laisser faire une telle chose.
Faut-il un billet ou un «ticket de quai» pour accéder aux trains ? Et si les tracts avaient été des armes ?
Dans l’attente, je soumets toutes ces remarques et réflexions à votre sagacité imaginative et intellectuelle…. en vous souhaitant avec notre « chef de train » un excellent voyage sur les voies du bonheur.
Michel Godet