C’est donc cette nuit à 0h00 (de mercredi 17 à jeudi 18 novembre) que le Beaujolais Primeur a été mis en perce entre Rhône et Saône.
Tout d’abord au Conseil général du Rhône, sous l’égide du Progrès, puis place Antonin Poncet avec les Jeunes Agriculteurs du Rhône (Voir notre prédédant article).
Ce jeudi, c’est toute la ville qui a fête ce vin qui affiche fièrement 60 années de réussite commerciale,même avec des vicissitudes.
Les vignerons peuvent à nouveau s’enorgueillir de faire plaisir aux lyonnais, qui l’avaient boudé quelques temps. La réussite commerciale ne poussant pas pour beaucoup, dont le vin était « vendu d’avance » à la qualité attendue.
Le troisième jeudi de novembre est de nouveau une date incontournable dans la ville, chez les cavistes, les commerces alimentaires et dans beaucoup de restaurants.

A la cave TRIOVINO, rue Childebert, avec Tristan Ringenbacu (à droite)

L’association ou plus exactement le syndicat des commerçants et restaurateurs de la rue Mercière, présidée par Stéphane Jorcin, le patron des « Enfants terribles », a même initié cette année pour la première fois une opération de communication originale, « alors que la rue va connaître des travaux et sans doute une fin d’année difficile » insiste Stéphane Jorcin.
Les 16 et 17 novembre la rue Mercière est devenue la rue des Beaujolais Dix stands de crus du Beaujolais et deux autres (Beaujolais et Beaujolais Village) ont parsemé la rue piétonne pour faire déguster le mercredi tous les crus, et le jeudi les primeurs.
Chaque restaurant ayant le loisir d’apporter sa touche gourmande (et payante) à cette opération. Lentilles saucisses, crèpes et autres lyonnaiseries étaient donc au rendez-vous pour le bonheur de tous.
Ajoutez à cela des guirlandes, une fanfare « La Barquette de Givors » et des dégustations gratuites, il n’en fallait pas plus pour que la convivialité coule à flot. Si l’affluence ne nous a pas paru des plus folles, il ne faut pas présager du reste de la soirée au cours de laquelle les Compagnons du Beaujolais ont procédé à quelques intronisations.
Il est vrai que du côté visiteurs, il est toujours difficile de jauger un visitorat. A ce propos, l’agence organisatrice n’était pas du tout sensible à un quelconque chiffrage « Le nombre de visteurs n’est pas notre problème, nous on organise et c’est tout ».
Une démarche qui ne correspond guère à l’esprit convivial insufflé par le Beaujolais, nouveau qui plus est. Côté organisation justement, des verres étaient vendus au prix de 5,00 euros pour des dégustations ad libitum,mais avec modération toutefois !
Quant aux vignerons présents,c’est l’Interprofession présidée par Dominique Capart qui en avait la charge, selon une sélection de crus ou encore de disponibilité des vignerons beaujolais.
Une fois encore, l’intérêt étant de présenter les vins de garde aux côtés des primeurs. C’est effectivement,l’une des solutions pour redorer définitivement le Beaujolais qui, rappelons-le est le troisième fleuve de Lyon !
Michel Godet