Jésus changeait l’eau en vin, les viticulteurs le vin en gel hydroalcoolique !

Dans la crise pandémique liée au Corona virus Covid 19, on trouve également en conséquence économique une mévente considérable du vin.

Or du vin, nos viti-viniculteurs en ont à revendre et demandent aux autorités de tutelle de pouvoir transformer ce vin de surplus en gel hydroalcoolique sans pour autant s’en laver les mains de cette situation catastrophique !

Verre Vin

C’est le comble, n’est-il pas. Mais avec quelques 300 millions de litres de vins en trop – pour 1 milliard en Europe – il est avéré que les cuves sont sur le point de déborder et que les ventes ne risquent pas d’exploser à nouveau d’ici les prochaines vendanges et vinifications.

Le monde du vin propose donc, en demandant l’autorisation à qui de droit, de distiller ces surplus afin de faire de l’alcool, toujours nécessaire dans la fabrication de gel hydroalcoolique.

D’aucun disent que les visio-apéros via smartphones sont une autre solution… Certes, mais on ne boit pas un verre de vin entre amis virtuels, comme l’on en consomme à plusieurs à table ou encore en restauration, qui représente plus de 25% des ventes.

Avec un marché hexagonal déjà par ailleurs en baisse (le marché a été divisé par 3 depuis les années 60), la situation est donc loin de s’améliorer en particulier avec une réouverture des bars-restaurants peu visible avant l’été, mais aussi avec la dernière rodomontade du Président des USA Donald Trump qui venait juste d’imposer une surtaxe de 25% aux vins français exportés aux Etats-Unis. Le premier marché français à l’export du reste !

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Ajoutez aussi à cela le Brexit qui pénalise le vin français sur le territoire britannique et vous comprendrez que la situation est loin d’être plus souriante, pour une filière qui, selon les statistiques officielles, produit un excédant commercial supérieur à 10 milliards d’euros. Un excédant qui se situe juste derrière celui du monde aéronautique, lui aussi subissant la crise de plein fouet.

Alors que faire avant le retour d’une situation à la normale ?

Distiller peut être l’une des solutions certes, mais surtout continuer à aider le monde du vin (avec modération cependant) en consommant français et bon, tout en implémentant sa cave.

Et n’oublions pas que la région Auvergne Rhône-Alpes est l’une de spremières par le nombre de vignobles qu’elle recense sur son territoire.

 

Michel Godet (Texte et photos)

michel.godet@gmail.com

Vin de paradis ©Godet_4446