« LE DAIM » : DUJARDIN FAIT PARLER SON BLOUSON !

Un quadra pète les plombs et se mue  en sérial killer sur les injonctions d’un  blouson de daim.

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Au cinéma on mésestime trop souvent l’importance du scénario.

Quentin Dupieux, auteur à forte personnalité, démontre les vertus essentielles d’une bonne histoire dans son dernier film « le Daim ». Une comédie étrange où la nouvelle vie de son héros Georges (Jean Dujardin convaincant), au bout du rouleau, débute par l’achat d’un blouson 100% daim pour la modique somme de 7 500€ !

Il plaque tout du jour au lendemain. Une acquisition qui vire à l’obsession pure sans explication.

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Et son blouson parle !
Habité par un esprit, qui lui intime et échafaude des plans machiavéliques. Être le dernier blouson sur terre, tel est son délire de vêtement quitte à faire disparaitre tous les autres blousons. Ensemble, ils vont mettre leur projet de « daimgue » en œuvre et l’immortaliser en filmant leur démarche.
Avec le concours  de la serveuse (Adèle Haenel) du seul bar de la bourgade perdue où Georges s’est exilé.
   Un film de ouf !
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« Vous pourriez croiser Georges dans la rue. Vous pourriez même être Georges 
C’est ça qui fait peur » explique Quentin Dupieux. On veut bien le croire….Quand on voit son film, on retrouve sa personnalité singulière et excentrique.
Qui transpire dans « Le Daim », avec sa photographie léchée, sa lumière laiteuse, son ambiance sonore lourde accentuant  la noirceur des dialogues surréalistes. La daim…guerie du scénario est contenue par la poésie du film.
Avec un humour décalé, qui lui sied parfaitement, Dujardin borderline joue des scènes incroyables où son regard et ses mimiques dialoguent avec son blouson !
Qui lui dicte des commandements terribles. Même pas imaginables  par un blouson noir ! Quant à l’excellente Adèle Haenel, elle a enrichi son personnage, au fur et à mesure du tournage, et a su doper le…scénario.
Vous ressentirez « Le Daim » comme un film loufoque sur la solitude, tutoyant parfois le fait divers. Un film de ouf, mais réussi ! On dit que Dujardin a continué à porter du daim, après le film !
QOL