Un de nos honorables et très averti correspondant (Sébastien Lhuillier de Nancy) nous propose ces réflexions frappées au coin du bon sens, qui vont directement dans l’établissement d’une autre relation avec la nourriture, ainsi que d’une attitude anti-gaspi alimentaire ! (MG)

N’hésitez pas à réseauter ce très intéressant post !

Je souhaitais faire partager avec la grande et très interessante communauté Lyon-Saveurs une dernière trouvaille technologique, mais pas que….

En cette triste saison où chacun court derrière le moindre centime (les temps sont rudes pour tout le monde), un collègue m’a parlé en début de semaine de nouvelles applications mobiles, revendiquées sous la bannière antigaspi(llage). Il faut dire que dans un bureau d’informaticiens (voire de nerds), il est difficile de ne pas parler de nouvelles technologies associées à la vie courante.

Mardi dernier, suite à notre discussion entre deux interventions informatiques, mon collègue, nerd il faut bien le dire, me fait installer l’application To good to go, une des applications anti gaspi, mais surtout m’allèche par le prix de ma marchandise payée face au prix « normal ». C’est sa nouvelle façon de déjeuner au bureau.

Une appli anti gaspi, c’est quoi ?

Une application anti-gaspi met en relation un potentiel client avec un vendeur qui souhaite vendre les produits du jour invendus, certes à un prix largement moindre, mais au moins, cela ne part pas à la poubelle. Je suis toujours effaré de voir des reportages télévisuels avec des tonnes de marchandises encore bonnes, partir à la poubelle pour des raisons parfois peu justifiées (oui, une tomate pas très ronde n’est pas vendeuse. On le sait bien ….).
Mardi, je décide de faire le test (quoi de plus normal…. pour un testeur de profession). Et c’est ainsi qu’il me fait installer To good to go.

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Photo DR

Comment ca marche ?

Nous avons fait un test avec l’application To good To go, mais elle n’est pas la seule sur le marché. Nous pouvons aussi citer Optimiam, Zéro-Gâchis, mais aussi What the food (plutôt destinées aux cantines) ou encore FrigoCollectif qui luttent elles aussi contre le gaspillage mais sous une autre forme de partage entre particuliers.

Les vendeurs affiliés à ce système sont très bien référencés sur l’application, sur une carte Google Map. Il est de ce fait facile de trouver un point de collecte proche, ou avec un parking pour celle et ceux qui conduisent.

Quelques heures (1h, 1h30, voire moins), le vendeur recense les produits dont il souhaite se « débarrasser » et les « revend » à To good to go. Il devient ainsi simple dépositaire pour la société numérique. A ce moment, ces produits deviennent disponibles sur l’application (il n’y a pas de site Internet pour To good to go) l’utilisateur  peut donc les voir et surtout les commander. Nous avons recensé à ce moment là, deux cas de figures :

  • Le commerçant liste les produits un à un à vendre. Ce cas est plutôt pour les supermarchés urbains.  Pour l’instant, nous n’avons pas vu de grands détails ainsi.
  • Le commerçant met en vente des packages « surprises ». En fait, on sait grosso modo ce que le pack peut contenir. Cela peut être : pain, invendu du jour en pâtisserie, invendus du jours en boulangerie. Ce qui est nettement plus précis 🙂.

Le reste se passe comme un achat normal sur Internet : ajout dans un panier virtuel, choix de la quantité et paiement en ligne, par carte bancaire ou par Paypal. Nous avons décidé d’acheter deux paquets et de les payer en ligne. Le dépôt est à 3 minutes à peine de chez nous mais, grands stressés, nous arrivons avec presque 10 minutes d’avance… et nous heurtons à une règle du jeu à garder en tête : retirer ces paquets, même s’ils sont prêts, ne peuvent pas être retirés avant l’heure précisée. L’heure c’est l’heure ! J’ai attendu devant de beaux étalages de pâtisseries…. alors que je cherche à perdre du poids !

A l’heure venue, je suis appelé par la vendeuse et nous avons un peu discutés mais interrompus plusieurs reprises par des clients passant récupérer leurs paquets Too good to go. C’est ainsi qu’elle m’a expliqué le pourquoi de l’heure : le produit est racheté par too good to go à l’heure définie par le vendeur sur l’application. De ce fait, il ne lui est pas possible de le donner avant l’heure exacte (en nos mondes modernes, tout est tracé !). Notons au passage que les contenant doivent généralement être apportés. Pour ces produits, le commerçant ne délivre pas de sachets, poches, pochons plastiques…. Les heures définies par le commeçant sont libres mais généralement c’est 18h30 ou 19h00 dans notre petite agglomération nancéienne).

Et vint le retour et le déballage

Étant à pied, j’ai hâte de rentrer et de déballer les deux colis à 4 euros chacun. Et je fût agréablement surpris. Par la quantité déjà. Pour 4 euros, je n’aurais jamais pu avoir tout ça. La marchandise et la qualité étaient au rendez vous. Minette ( Ndlr la chatte du Testeur !) étant une grande curieuse, elle souhaitait elle aussi voir le contenu du paquet.
Un point, que je trouve intéressant, c’est la découverte de produits que je n’aurais jamais acheté car je la fais généralement : Une fougasse aux olives. Excellente.

Pour les viennoiseries, que j’ai mangé le lendemain, effectivement elles perdent légèrement en fraicheur mais tellement léger que cela ne m’a même pas étonné.
Pour la tartelette aux fraises, je n’ai vu aucune différence avec une tartelette achetée directement en boulangerie sans passer par to good to go.
Enfin pour le pain, étant un grand amateur de pain, je me suis régalé. Véritablement.

Une expérience que je compte renouveler lorsque je rentre tard chez moi….

D’autres systèmes sont à tester (mais les concepts peuvent être différents) :

  • optimiam
  • zéro-gâchis
  • what the food
  • frigo collectifs

Ayons une autre relation avec la nourriture….

Sébastien Lhuillier de Nancy (54)